Forte participation marocaine au deuxième Forum mondial sur les violences urbaines et l’éducation pour la cohabitation et la paix

Une importante délégation marocaine prend part aux travaux de la deuxième édition du Forum mondial sur les violences urbaines et l’éducation pour la cohabitation et la paix, qui se tient du 5 au 8 novembre à Madrid, en vue de mettre en avant l'expérience et les réalisations du Royaume dans ces domaines. La délégation marocaine à ce forum est composée notamment du gouverneur, directeur du patrimoine à la Direction générale des collectivités locales (DGCL), Hassan Fatih, du gouverneur, directeur de la planification et de l'équipement au ministère de l'Intérieur, Laïla Hammouchi, ainsi que des maires de Chefchaouen, Mohamed Sefiani, d'Oujda, Omar Hjira, et de Tanger, Mohammed Bachir Abdellaoui, de l'ancienne maire d'Essaouira, Asmae Chaâbi, et de la membre du bureau du Conseil économique, social et environnemental, Karima Mkika.
Intervenant lors de la réunion du bureau exécutif du Conseil du Réseau mondial des cités et des gouvernements locaux unis (CGLU), tenue mardi dans le cadre des activités du Forum, M. Sefiani a mis en exergue l'organisation réussie du premier Forum mondial des villes intermédiaires, en juillet dernier à Chefchaouen, et qui a été une occasion pour démontrer que l'action des villes intermédiaires peut faire progresser le développement durable à l'échelle locale, nationale et internationale, et contribuer à la mise en œuvre de l’agenda mondial du développement.
«Nous sommes venus partager les grandes lignes de la Déclaration-Charte de Chefchaouen des villes intermédiaires du monde, adoptée lors dudit Forum, et les moyens de mettre en œuvre des modèles de développement plus inclusifs, plus sûrs et plus résiliants, mais surtout des modèles qui cherchent un nouvel équilibre avec nos territoires, notre capital humain et notre nature», a précisé le responsable marocain, notant que cette rencontre a été couronnée également par l'élaboration d'un plan d'action visant à faciliter l'implémentation au niveau local des agendas mondiaux dans une logique d'intelligence collective.
M. Sefiani, également président de l'Association marocaine des écovilles, a mis en avant l'importance de la participation du Maroc à ce Forum mondial, en vue de partager son expérience, les bonnes pratiques innovantes engagées par ses villes et ses stratégies nationales visant à lutter contre la violence sous toutes ses formes, en particulier celle contre les femmes et les enfants, notant que le Royaume s'érige en modèle à suivre pour de nombreux pays de l'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine en matière de promotion de la sécurité dans les villes et de lancement de projets de développement, visant à garantir la paix sociale et à éviter les violences urbaines. La lutte contre les violences urbaines, a-t-il estimé, requiert le renforcement de la prévention, à travers la promotion de la situation socio-économique des populations, la consolidation de la démocratie locale, l'engagement des actions de sensibilisation au profit des acteurs publics et privés et l'implication de la société civile.
De son côté, la députée marocaine, Asmae Chaâbi, qui intervenait lors d'un panel sur la violence à l'égard des femmes, a souligné l'importance de cette rencontre pour partager les expériences des uns et des autres et examiner les moyens de lutter contre la violence de genre, promouvoir l'émancipation des femmes et militer pour la scolarisation des jeunes filles. Le Maroc s’est bien doté d’un arsenal juridique pour lutter contre le travail des enfants, a fait savoir l'ancienne maire d'Essaouira, citant l'exemple du Code du travail qui fixe l’âge d’admission au travail à 15 ans révolus et d'autres mesures visant à lutter contre le décrochage scolaire et à permettre aux écoliers, notamment les jeunes filles rurales, de poursuivre leurs études.