Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Monde

La France appelle au respect de la trêve décrétée par le Conseil de sécurité

La France a souligné la nécessité du respect de la trêve de 30 jours décidée unanimement samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU afin de permettre aux convois humanitaires de parvenir sans attendre dans les localités les plus touchées par les violences et les pénuries en Syrie.

La France appelle au respect de la trêve décrétée par le Conseil de sécurité
La Russie, principal allié du régime de Bachar al Assad, a approuvé ce texte après une série de négociations de dernière minute.

Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, la présidence de la République française a également insisté sur la nécessite de la mise en œuvre «sans entrave» des évacuations médicales d’urgence, réaffirmant que la mobilisation de la France était «entière» à cet égard. «Tous les pays concernés doivent agir pour la pleine mise en œuvre des engagements pris dans les jours qui viennent, à commencer par les garants d’Astana, la Russie, la Turquie et l’Iran», a indiqué le communiqué.
Dès ce dimanche, le Président Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel s'entretiendront avec le Président russe Vladimir Poutine sur «la mise en œuvre de cette résolution et sur la feuille de route politique indispensable pour instaurer une paix durable en Syrie», a ajouté la même source en rappelant, dans ce contexte, la visite programmée le 27 février à Moscou du ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Réagissant aussi à l’adoption de la résolution 2401 du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a considéré que «c’est un premier pas important qui doit permettre de porter secours aux populations en détresse», notamment dans la Ghouta orientale, soulignant que la France «sera à la fois active et vigilante pour que la trêve soit effectivement établie et respectée». «Elle travaillera avec tous ceux qui peuvent y contribuer et prendra toute sa part à l’action humanitaire internationale», a-t-elle assuré. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé toutes les parties à cesser «les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable» afin de «permettre l’acheminement sûr, sans entraves et régulier de l'aide et des services humanitaires et des évacuations médicales des malades et des blessés graves». Le Conseil a rappelé, à cet égard, que 5,6 millions de personnes dans 1.244 communautés ont des «besoins aigus», dont 2,9 millions se trouvent dans des endroits assiégés et difficiles à atteindre.

Les Quinze ont demandé également à toutes les parties de «respecter et d'honorer leurs engagements aux accords de cessez-le-feu existants», et exhorté «tous les États membres à user de leur influence auprès des parties pour assurer le respect de la cessation des hostilités et soutenir les efforts visant à créer les conditions d'un cessez-le-feu durable». La Russie, principal allié du régime de Bachar al Assad, a approuvé ce texte après une série de négociations de dernière minute. L’adoption de cette résolution est intervenue alors que le régime syrien continuait de bombarder la Ghouta orientale, un fief rebelle de la banlieue de Damas, tuant près de 520 personnes et blessant 2.500 autres depuis dimanche dernier.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les raids aériens du régime syrien se poursuivaient dimanche encore dans la Ghouta orientale, où quelque 400.000 personnes sont assiégées par les forces du régime syrien. «Les raids ont repris dimanche matin, avec deux frappes contre le secteur de Chifouniya, à la périphérie de Douma», la grande ville de la Ghouta orientale, a précisé la même source. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a par ailleurs rapporté des tirs de roquettes et d'artillerie sur au moins trois localités de la Ghouta orientale, notamment la ville de Douma. 

Lisez nos e-Papers