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Les gardiens de voitures : la bête noire des automobilistes

Anarchie totale, des tarifs à la tête du client, irresponsabilité, insolence… on dirait que rien n’arrête les gardiens de voitures qui font tout pour se faire détester par les automobilistes. Ces derniers ont justement ras-le-bol de supporter ces abus, mais ne peuvent rien faire face à cette activité en manque de réglementation et de transparence.

Les gardiens de voitures : la bête noire des automobilistes
Les gardiens de voitures ne se contentent pas de squatter toutes les rues, mais aussi les parkings privés.

On les trouve partout, ils ont envahi toutes les rues, toutes les artères… portant un tablier bleu ou un gilet fluorescent et munis d’un sifflet et une sacoche ; il s’agit bien sûr des gardiens de voiture, dont le nombre ne cesse de se multiplier ces dernières années, «pourrissant» le quotidien des automobilistes. Ces derniers se plaignent souvent du comportement de ces gardiens qui ne sont presque jamais présents lorsqu’on veut stationner et qui surgissent de nulle part au moment du départ pour réclamer les frais du «supposé gardiennage». Des frais peuvent changer selon le lieu et la marque de la voiture atteignant parfois les 20 DH. «Il y en a marre des gardiens de voitures qui dictent leur loi. Où que l’on aille, on est obligé de les payer pour un travail qu’ils ne font même pas. Pour moi, ce sont des voleurs déguisés. Ils peuvent réclamer de l’argent même pour un arrêt de 2 minutes et même si on reste à l’intérieur de la voiture. Le pire c’est qu’on ne peut pas refuser, car ils ont presque tous des têtes qui font peur. Ils sont parfaitement capables d’agresser une personne qui ne souhaite pas les payer, surtout s’il s’agit d’une femme», déplore Hassan, un automobiliste. Ces pratiques anarchiques révoltent également les touristes étrangers qui trouvent que les gardiens de voitures peuvent, à eux seuls, gâcher leur séjour au Maroc. «De passage au Maroc de temps en temps, un pays que j'adorais, on assiste à une mafia sans pitié composée de gardiens de voitures qu’on trouve désormais partout. J'ai pris la route côtière Dar Bouaaza, dans la région de Casablanca, et je me suis amusé à compter le nombre de gardiens sur une distance d'environ 2 km, et bien il y avait environ 51 gardiens qui partagent cette distance et qui surveillent les automobilistes et non leur véhicule. J'ai même vu des gardiens insulter les gens, des femmes agressées verbalement et même physiquement dans des endroits très sollicités», fustige un touriste français. Et d’ajouter : «Un usager de la route peut payer jusqu'à 5.000 DH par an de frais de parking sans se rendre compte. C'est l'équivalent de la prime annuelle d'assurance, et cumulé ce sont des milliards de dirhams soutirés insidieusement aux marocains... un vrai impôt versé injustement à cette mafia. Ce qui est désolant c'est la position des autorités qui laissent faire et qui sont inconscientes des conséquences sur la réputation du pays. Il suffit de voir le taux faible de retour des touristes». Les gardiens de voitures ne se contentent pas de squatter toutes les rues, mais aussi les parkings privés. En effet, dans la ville de Casablanca, le Conseil de la ville a installé des horodateurs au niveau des artères des quartiers de Mâarif, Anfa, Roches Noires, centre-ville et d'autres zones afin de réguler le problème de stationnement dans la métropole. Pourtant, les gardiens de voitures continuent de faire la loi en imposant des tarifs excessifs allant parfois jusqu’à 20 DH par jour dans certaines zones et agissant souvent dans l’illégalité. «Ce n’est pas normal. Les gardiens de voitures exagèrent. Même dans les zones où on trouve des horodateurs, ils sont là et ils réclament qu’on les paye. J’ai souscrit à un abonnement mensuel pour avoir droit à ce service et éviter de payer à chaque fois. Pourtant, les gardiens de voiture ne veulent rien savoir. Ils m’obligent à les payer tous les jours assurant qu’ils ont le droit de le faire. Mais qui leur donne ce droit ? Et jusqu’à quand cela va-t-il durer ?», dénonce un automobiliste.  

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