Le gouvernement cherche toujours des concessionnaires

Un énième appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la concession du droit de la recherche, l’extraction, le traitement, la valorisation et la commercialisation du Ghassoul dans la vallée de Ksabi Moulouya (province de Boulemane). Après ceux de 2014 et 2015 sous le gouvernement Benkirane, qui se sont probablement avérés infructueux, le département de l’Équipement a lancé le 28 février dernier un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour l’exploitation des carrières de ghassoul. L’ouverture des plis est prévue pour le 22 mars.
L’objectif est de sélectionner les investisseurs potentiels intéressés par la concession du droit d’exploitation de cette ressource naturelle. «Le Maroc dispose d’un potentiel important du produit Ghassoul qui est une matière argileuse saponifère contenant au moins 90% de stevensite du lithium. Ce produit se trouve sur un terrain sis à 50 km de Missour vers Midelt, appartenant au domaine privé de l’État», indiquent les services de Abdelkader Amara. 
Le ghassoul est utilisé actuellement à l’état naturel pour les soins capillaires et en industrie cosmétique, comme ingrédient pour la fabrication de shampooings, gels de bain et de douche, savons et crèmes pour le visage et le corps. Il est également utilisé en dermatologie, comme ingrédient dans la fabrication de divers produits comme les crèmes pour l’acné. «Le gouvernement à travers sa stratégie de valorisation des ressources naturelles et particulièrement les produits de carrières, cherche à assurer une exploitation rationnelle et une valorisation optimale de ce potentiel en vue de générer une valeur ajoutée contributrice dans le développement socio-économique de la région», explique l’Équipement. 
Le foncier où se situe le ghassoul couvre une superficie de 27.000 ha, dont 21.115 ha font partie du domaine privé de l’État. Les investigations menées par le Laboratoire national des essais et des expérimentations (LPEE) ont permis de conclure que la présence de ghassoul est essentiellement liée aux marnes vertes associées aux gypses présentes à l’échelle des reliefs collinaires de 1.200 à 1.400 m d’altitude.