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Le gouvernement nie catégoriquement toute intention d’abandonner la gratuité de l’enseignement supérieur

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a mis fin hier à la polémique relative à la gratuité de l’enseignement. Présidant un Conseil de gouvernement, il a tenu à lever toute équivoque et à dissiper toute ambigüité à ce sujet. M. El Othmani a en effet nié catégoriquement toute intention de l’Exécutif de prendre une quelconque décision visant à abandonner la gratuité de l’enseignement supérieur.

Saâd Eddine El Othmani nie catégoriquement toute intention du gouvernement de prendre une quelconque décision visant à abandonner la gratuité de l’enseignement supérieur. Le Chef du gouvernement, qui s’exprimait à l’ouverture du Conseil du gouvernement hier à Rabat a déploré la circulation de certaines rumeurs selon lesquelles le projet de loi-cadre du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique remettait en question le principe de la gratuité de l’enseignement. Il a précisé dans le même ordre d’idées que ces «informations ne sont absolument pas vraies», car «le texte que le gouvernement examine aujourd’hui (hier, jeudi, NDLR) insiste sur le fait qu’il n’est nullement question d’abandonner le principe de la gratuité» et qu’il est seulement question de prévoir des «frais d’inscription dont les familles aisées devront s’acquitter et dont les couches pauvres, vulnérables ou moyennes seront exonérées».
Et pour lever toute équivoque et dissiper toute ambigüité, M. El Othmani a souligné que ces précisions seront mentionnées noir sur blanc dans le texte de loi-cadre. «L’application de la loi-cadre sera explicitée par un texte réglementaire qui fera l’objet d’études et de concertations. Nous comptons par ailleurs communiquer à ce sujet avec l’opinion publique et l’informer de la teneur de la nouvelle loi dès que la version finale sera adoptée en Conseil des ministres et soumise au Parlement».
À travers cette mise au point, le Chef du gouvernement met un terme à une polémique qui n’a fait qu’enfler ces derniers jours. Car les médias, et notamment la presse électronique, en publiant des informations ayant soi-disant fuité, mais tout aussi incomplètes qu’imprécises, ont alimenté les rumeurs les plus folles quant à la gratuité de l’école.

Il faut dire que les précisions de M. El Othmani rejoignent celles faites par le CSEFRS (Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique) en novembre 2017. En effet, suite à la présentation de l’avis favorable du Conseil au projet de loi-cadre du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, les rumeurs les plus insensées avaient circulé sur la gratuité de l’enseignement. Il a fallu que le CSEFRS publie «un communiqué explicatif» pour calmer les esprits et couper court aux interprétations erronées de ce texte de loi. À l’époque, le Conseil avait souligné que «L’État assure la majeure partie du financement de l’éducation», tout en veillant à en diversifier les sources et que «la gratuité de l’enseignement obligatoire, durant les cycles préscolaire, primaire et collégial est un devoir de l’État». Le Conseil avait aussi précisé que dans le cadre de la diversification des sources de financement, «l’institution de frais d’inscription (et non de scolarité) dans l’enseignement post-obligatoire» était une option envisageable. À noté enfin que le projet de loi-cadre du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique examiné hier en Conseil de gouvernement sera soumis prochainement au Conseil des ministres, a déclaré Mustapha El Khalfi, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement. 


Une loi-cadre pour décliner la vision stratégique 2015-2030

Le projet de loi-cadre du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique qui était sur la table du Conseil du gouvernement d’hier devrait permettre de décliner les orientations et les recommandations de la vision stratégique 2015-2030 en dispositions législatives contraignantes. De la sorte, les prochains gouvernements seront dans l’obligation de respecter cette vision et d’assurer la continuité de la réforme. Premier du genre dans l’histoire des réformes éducatives au Maroc, ce projet de loi-cadre constitue donc une avancée considérable. Selon le CSEFRS, le projet de loi-cadre constitue une des principales étapes que la vision a proposées afin de doter la réforme éducative élaborée pour l’horizon 2030 et, de manière plus large, l’ensemble des stratégies nationales relatives à l’école marocaine, de la légitimité juridique, de l’homogénéité institutionnelle et de la crédibilité politique. 

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