Le gouvernement optimiste malgré l’inflexibilité des syndicats

Le dialogue social en cours entre le gouvernement et les partenaires sociaux se poursuit, malgré les positions divergentes des différents acteurs. La réunion de la commission relative à l’amélioration des revenus, tenue vendredi dernier à Rabat, n’a pas aidé à faire avancer les choses, a affirmé une source proche des syndicats. «L’offre du gouvernement n’est toujours pas à la hauteur des attentes des travailleurs et la position du patronat est toujours la même», a affirmé notre source.
Exigeant une hausse généralisée des salaires, les centrales syndicales se sont montrées intraitables sur ce point. En effet, malgré l’offre gouvernementale incluant une augmentation des salaires des catégories inférieures dans la fonction publique, celles touchant moins de 5.000 dirhams, ainsi qu’une augmentation de la prime d’accouchement de 150 à 1.000 dirhams et une légère hausse des allocations familiales, les partenaires sociaux campent sur leur position. 
Le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, avait déclaré, lors d’une récente sortie médiatique, que «l’objectif principal du dialogue social est d’obtenir une augmentation salariale généralisée». De son côté, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, croit toujours en la possibilité de la conclusion d’un accord avec les partenaires sociaux et économiques du gouvernement avant le 1er mai prochain. Intervenant samedi lors d’un congrès régional du Parti de la justice et du développement (PJD) qu’il présidait, M. El Othmani a affirmé que «si tous les partenaires parviennent à se concerter, un accord sans précédent pourra être signé». Dans ce sens, le Chef de l’Exécutif a souligné que cet accord pourra concerner l’amélioration des revenus ou plusieurs autres mesures en faveur des citoyens.
Inflexibles sur le point de l’amélioration des revenus, les centrales syndicales les plus représentatives le sont tout autant en ce qui concerne le projet de loi organique se rapportant à la grève ainsi qu’au sujet de la réforme des retraites. 
Rappelant leur refus de cette réforme opérée sous le gouvernement précédent, les syndicats insistent sur une nouvelle révision des textes encadrant cette réforme gouvernementale.
Pour rappel, trois commissions thématiques ont été mises en place dans le cadre du dialogue social. Il s’agit de «la commission du secteur public», «la commission relative à l’amélioration des revenus» ainsi que de «la commission du secteur privé». 
Se déroulant en présence des représentants du gouvernement, ces rencontres ont pour objectif de parvenir à un accord entre l’Exécutif, le patronat et les centrales syndicales avant le 1er mai prochain. Les syndicats les plus représentatifs, à savoir l’UMT, L’UGTM, La CDT et l’UNTM, y sont représentés.