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Le gouvernement reprendra langue avec les partenaires sociaux dès septembre

Le dialogue social reprendra dès la rentrée politique prochaine. Selon des sources proches du Chef du gouvernement, l’Exécutif tient toujours à l’offre qu’il avait soumise à ses partenaires sociaux avant la rupture du dialogue, il y a plusieurs mois de cela. Une offre qu’il compte mettre en œuvre, même sans l’accord des centrales syndicales.

Le gouvernement reprendra langue avec les partenaires sociaux dès septembre

Le gouvernement reprendra-t-il le dialogue social avec les partenaires sociaux ? En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le conseiller du Chef du gouvernement chargé des questions sociales, Abdelhak El Arabi. Dans une déclaration au site du Parti de la justice et du développement (PJD), il a affirmé que ce sont «les syndicats qui avaient demandé le report du dialogue social jusqu’au mois de septembre». À travers ces déclarations, l’homme de confiance du Chef de l’Exécutif fait donc savoir que le dialogue n’est pas en rupture, malgré les tensions enregistrées entre le gouvernement et les centrales. La Confédération démocratique du travail (CDT) était allée jusqu’à organiser une grève générale le 20 juin dernier. Affirmant que le dialogue s’est arrêté pour une courte durée après le refus, par les syndicats, de l’offre gouvernementale, M. El Arabi a fait savoir que le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othamni, a rapidement relancé le dialogue en rencontrant le nouveau président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, et les secrétaires généraux des quatre centrales syndicales les plus représentatives. Saluant la flexibilité dont a fait preuve le nouveau chef du patronat, le responsable gouvernemental a appelé les centrales syndicales à faire preuve d’autant de flexibilité afin de pouvoir aller de l’avant. Dans ce sens, M. El Arabi a rappelé que les principaux points de discorde lors des précédentes sessions du dialogue concernaient les discussions entre le patronat et les syndicats et non entre ces derniers et le gouvernement. Ces désaccords portaient notamment sur la législation du travail, a-t-il souligné. La sortie médiatique de l’émissaire du Chef du gouvernement intervient quelques jours seulement après le Discours Royal prononcé à l’occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain avait appelé à œuvrer avec célérité à l’aboutissement du dialogue social. «Je le dis au gouvernement : le dialogue social est un devoir et une nécessité ; il convient de l’instaurer et de le maintenir dans la durée et sans aucune interruption.

Et Je lui dis également qu’il doit rencontrer régulièrement les syndicats et communiquer constamment avec eux, indépendamment de l’issue éventuelle de ce dialogue» avait déclaré le Souverain. Pour rappel, l’offre gouvernementale soumise aux syndicats, et dont l’Exécutif a annoncé la mise en œuvre depuis avril dernier, malgré son rejet par les partenaires sociaux, inclut une augmentation nette de 300 DH pour les fonctionnaires dont les salaires ne dépassent pas 5.500 DH par mois. Classés dans les échelles de la fonction publique allant de 7 à 10, ces fonctionnaires sont au nombre de 752.423, si on inclut 123.000 fonctionnaires des collectivités territoriales. Selon des sources proches de ce dossier, l’impact financier d’une telle hausse avoisine les 4 milliards de dirhams par an pour le budget de l’État. Le gouvernement a également promis une revalorisation des allocations familiales dans le privé et le public en y ajoutant 100 DH pour chaque enfant. Faisant passer à 300 DH la pension pour chacun des trois premiers enfants, cette hausse concernera quelque 400.000 personnes rien que dans la fonction publique. Son impact annuel sur le budget de l’État pourrait facilement atteindre les 1 milliard de dirhams, précise les mêmes sources. Une indemnité de 700 DH pour les fonctionnaires travaillant dans les régions éloignées est également prévue. Touchant quelque 50.000 fonctionnaires, notamment dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, cette prime coûtera dans les 420 millions de dirhams par an. 

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