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Grande émotion à la clôture de la 40e édition

La Fondation du Forum d'Assilah et les habitants de la cité blanche ont rendu hommage, vendredi, au secrétaire général de la Fondation et président du conseil communal, Mohamed Benaïssa.

Le rideau est tombé, vendredi dernier, sur la 40e édition du Moussem culturel international d'Asillah avec une cérémonie pleine d'émotions. Dans un moment unique, où la joie se mélangeait aux beaux souvenirs et à la gratitude, sous les youyous et les applaudissements, les habitants de la ville et la Fondation du Forum d'Assilah, organisatrice de l'événement, ont rendu hommage au secrétaire général de la Fondation et président du conseil communal, Mohamed Benaïssa. Ce dernier a annoncé que le Moussem ainsi que le développement de la ville ne pourront se poursuivre sans l'implication des zaïlachis, notamment les jeunes. Mohamed Benaïssa a appelé les habitants d'Assilah à participer à l'entretien des espaces et infrastructures créés durant les 40 dernières années. Il faut préciser que la cité blanche a réalisé un long parcours depuis la création de son Moussem. La ville, où il y avait peu d'artères propres dans les années 1970 et qui manquait d'infrastructures et des services les plus basiques, s'est transformée en un exemple de ville propre, riche en culture et en civisme. Le conseil municipal et la Fondation ont tablé sur l’art pour mettre à niveau leur ville. «L’art et la culture pour le développement» est le slogan du Moussem. Il faut dire que les habitants de cette belle cité ont un sens artistique très développé. Leurs enfants suivent gratuitement des cours de musique, de littérature et d’art plastique.

La ville mise aussi sur ses petits pour ancrer sa vision du progrès. Assilah, comme l'a déclaré l'ambassadeur et poète Bahreïni Taqi Mohammed Al-Baharna, met en valeur le facteur humain, les hommes et les femmes qui s'activent dans la vie quotidienne et qui constituent sa richesse. Dans ce cadre, le Moussem rend hommage chaque année à des personnes qui se sont distinguées par leur travail, par leur persévérance dans une tâche quotidienne qui peut paraître banale, mais qui fait la différence dans la construction d'une ville. La 40e édition du Moussem culturel international d'Assilah n'a pas dérogé à la règle. Ainsi, elle a remis des prix à plusieurs habitants, ayant marqué de leurs empreintes le quotidien de cette ville du Nord. Entourés de leurs proches, les habitants de la ville se sont succédé à la tribune du Centre Hassan II pour recevoir des distinctions qui leur ont été décernées par la Fondation du Forum d'Assilah, en récompense de leurs apports à la vie économique, sociale, culturelle et sportive de la ville. Mohamed Benaïssa a remis des prix de la maman modèle, la femme ouvrière, le marin de l'année, l'artisan de l'année, le sportif de l'année, le prix de l'environnement, du travail associatif et de l’enfant de l’année. La Fondation a aussi récompensé les élèves les plus méritants du baccalauréat dans les branches des sciences de la vie et de la Terre, des sciences économiques, des lettres, des sciences humaines et des sciences physiques.

Des prix ont été remis à trois participants à «l'atelier d'écriture et d'expression littéraire», dirigé par l'écrivain Ahmed El Amraoui, afin de les encourager à l'écriture et à la créativité. Par ailleurs, les prix de Taqi Mohammed Al-Baharna ont été octroyés à quatre habitants d'Assilah ayant persévéré dans leur travail, tels que Mfedel Amghar, fonctionnaire retraité et passionné de calligraphie arabe, et Aïcha Rahali, une femme connue par tous les Zaïlachis pour son abnégation en faveur de l'intérêt général. Rappelons que cette 40e édition, tenue du 23  juin au 20 juillet, a mis l'Afrique à l'honneur. Elle a offert plusieurs rendez-vous artistiques et culturels, mais aussi des débats dans le cadre de la 33e session de l’Université d’été Al Mouatamid Ibn Abbad. On y a parlé de «L'intégration en Afrique : consensus et dysfonctionnement», de «La sauvegarde et la transmission des musiques dans le monde de l'Islam», de la «Post-mondialisation : quelles perspectives ?», de «La Citoyenneté dans la Charte nationale», de «L'impasse de la situation arabe actuelle : possibilités et perspectives» et de la «Pensée religieuse incubatrice du terrorisme : contexte et moyens de lutte». Cette édition était l'occasion de célébrer 40 ans de peinture murale dans l'ancienne ville d'Assilah, 40 ans de gravure et 40 ans de résidences de peinture entre artistes marocains et étrangers. La galerie du Centre Hassan II des rencontres internationales a accueilli cette année plusieurs expositions, dont «Léopold Sédar Senghor, 1906-2001», les œuvres d'artistes bahreïnis et «Bruits» de l'artiste Amina Agueznay.                   

        DNES - Nadia Ouiddar

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