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Les groupes de la majorité veulent plafonner les revenus des hauts fonctionnaires

Les hauts fonctionnaires, dont la nomination est décidée par le Conseil du gouvernement, pourraient voir leurs salaires et indemnités annuels plafonnés à 1,2 million de dirhams. C’est ce que prévoit une proposition de loi, déposée par les groupes parlementaires de la majorité à la première Chambre, et qui a été examinée par la commission des finances et du développement économique. Les hauts fonctionnaires ne sont pas les seuls pointés du doigt pour leurs revenus jugés trop «élevés», les élus risquent également de perdre les avantages liés au cumul de leurs mandats.

Les groupes de la majorité veulent plafonner  les revenus des hauts fonctionnaires

Les parlementaires de la majorité veulent instaurer plus d’équité salariale au Maroc. Dans ce sens, une proposition de loi, élaborée par les groupes parlementaires de la majorité à la première Chambre, a été présentée mardi dernier devant la commission des finances et du développement économique. Portant la signature des présidents de cinq groupes parlementaires, à savoir celui du PJD, celui du Rassemblement constitutionnel (RNI et UC), celui du MP, de l’USFP et du PPS, la nouvelle proposition veut fixer le montant maximal des revenus (salaires et indemnités) des hauts fonctionnaires de l’État à 1,2 million de dirhams par an.
Déposé au Parlement le 17 novembre dernier, puis transmis le 4 décembre à la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, le nouveau texte ne fait pourtant pas l’unanimité au sein des parlementaires. En effet, selon des sources partisanes, plusieurs parlementaires craignent une fuite des compétences vers le privé après la baisse des rémunérations dans certaines postes stratégiques. En effet, le texte voudrait imposer une révision des revenus dépassant les 120 millions de centimes dans un délai ne dépassant pas les soixante jours après l’adoption de ladite proposition.

Toutefois, cette nouvelle tentative de mettre fin à la flambée des salaires des hauts fonctionnaires ne concernera que les postes civils et notamment ceux dont la nomination est examinée par le Conseil du gouvernement. Ainsi, les hautes fonctions militaires ainsi que les responsables nommés après délibération au Conseil des ministres ne sont pas concernés par la proposition des parlementaires. Sur la liste des établissements dont les directeurs sont visés par les groupes de la majorité on trouve, entre autres, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), la Caisse centrale de garantie (CCG), le Fonds d’équipement communal (FEC) ou la Caisse marocaine de retraite (CMR).
Au-delà des revenus des hauts fonctionnaires, les indemnités des élus sont également dans le collimateur des parlementaires. En effet, le groupe socialiste à la première Chambre a déposé, le 13 novembre dernier, une proposition de loi avec comme objectif de mettre un terme au cumul des indemnités perçues par les responsables au sein de plusieurs instances élues. Partant du constat que le pourcentage des parlementaires assurant en même temps des mandats au sein d’autres instances élues telles que les communes, les arrondissements, les régions ainsi qu’au sein de certains conseils nationaux est très important, les élaborateurs de ce texte avaient conclu que le total des indemnités perçues par certains élus dépasse même les indemnités du Chef du gouvernement.
Pour rappel, des voix se sont élevées, depuis plusieurs mois, sur les réseaux sociaux notamment, pour dénoncer «la rente» du cumul des indemnités par les élus et qui est autorisé par les différentes lois organiques adoptées sous le gouvernement précédent. S’interrogeant sur la capacité de ces responsables à assurer toutes les fonctions qui leur sont confiées, les internautes se posent la question de la possibilité d’assumer les fonctions de ministre en même temps que celles de président de conseil communal. 

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