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Habib El Malki : «La précipitation dans l’examen de certains projets de loi peut avoir des conséquences fâcheuses»

«La session d'avril de l'année législative 2017-2018 se clôture sur un bilan positif au niveau de l'action de la Chambre des représentants, même si les réalisations ne se hissent pas au niveau des attentes», a déclaré le président de la Chambre des représentants Habib El Malki, lors d’une conférence de presse organisée jeudi à l’occasion de la clôture de la deuxième session de l'année législative 2017-2018.

Habib El Malki : «La précipitation dans l’examen de certains projets de loi peut avoir  des conséquences fâcheuses»
M. El Malki s’est félicité du renforcement des instruments de la diplomatie parlementaire. Ph. MAP

«Le bilan de la deuxième session de la deuxième année législative de la 10e législature est positif. Ce bilan ne doit pas être perçu seulement en termes de chiffres et de pourcentages, mais surtout en termes de la qualité et de la valeur ajoutée de nos activités», a souligné le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, lors d’une conférence de presse organisée jeudi, au terme de la deuxième session parlementaire de l’année législative 2017-2018. M. El Malki a affirmé que plus de 65 lois ont été adoptées au cours de cette année législative, dont 60 projets de loi et 5 propositions de loi. Selon lui, le rythme de l’examen et de l’adoption des textes est raisonnable. Même si certaines lois imposent du temps et du recul pour les passer au peigne fin.
«La précipitation dans l’examen et l’adoption de certaines lois peut avoir des conséquences fâcheuses», met en garde le président de la première Chambre. C’est ce qui expliquerait, selon lui, le temps mis pour l’adoption de certains projets de loi organique comme celui portant sur la grève et celui portant sur la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh. Pour le premier texte, son caractère stratégique exige qu’il soit discuté avec l’ensemble des acteurs sociaux avant son adoption. Quant au second, il est actuellement examiné par la commission concernée en vue de parvenir à un consensus.
Pour M. El Malki, l’adoption d’un texte de loi ne doit pas être une fin en soi. Le président de la première Chambre met l’accent sur l’importance de suivre la mise en œuvre et l’impact réel de ces projets sur l’amélioration de la vie des citoyens. Dans ce sens, il a annoncé la création prochaine d’un Centre d’études parlementaire pour l’étude des impacts des lois. «Il faut lier les lois à leur contexte et examiner les conséquences financières, techniques et économiques qu’ils engagent pour donner plus de crédibilité à l’Institution législative», souligne le haut responsable.
Par ailleurs, M. El Malki s’est félicité du renforcement des instruments de la diplomatie parlementaire. Celle-ci ne se limite pas, précise-t-il, à organiser des rencontres ou des visites de courtoisie, puisqu’elle aspire à l’instauration d’un véritable cadre de coopération à travers la signature de mémorandums d'entente avec les Parlements des pays amis, en plus de l'organisation de rencontres, de forums et de congrès. Le but in fine, selon M. El Malki, est de défendre les intérêts de la Nation et promouvoir ses causes suprêmes, en particulier l'intégrité territoriale. À cet égard, il s’est félicité des fruits de la diplomatie parlementaire qui a permis un changement radical dans les positions hostiles de plusieurs pays, notamment ceux d’Amérique latine.

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