Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

La HACA s’ouvre sur l’expérience médiatique du Liban

Le directeur général de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et président du Réseau Orbicom des chaires Unesco en communication, Jamal Eddine Naji, vient d’effectuer une visite studieuse au Liban où il a rencontré des experts, des universitaires et de hauts responsables médiatiques et du paysage audiovisuel du Pays du Cèdre. Les échanges ont porté en particulier sur les expériences des deux pays en matière de régulation, la mission du service public, le rôle de la presse dans la promotion des valeurs démocratiques et de citoyenneté ainsi que sur le projet de création d'une chaire de l'Unesco en communication au Proche-Orient.

Le professeur Jamal Eddine Naji, directeur général de la HACA et président du Réseau Orbicom des chaires Unesco en communication, a effectué, du 26 au 28 juillet, des visites d’information et d’échanges à Beyrouth et à Tripoli, où il a eu des entretiens avec différents acteurs du paysage médiatique libanais. C’est ainsi qu’il a rencontré le Dr Abdel Hadi Mahfouz, président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA, instance de régulation), en son siège au ministère de l’Information, et le Dr Hassan Chaccour, directeur des programmes et de la production de la télévision publique libanaise («TL», créée en 1957). Ces deux entretiens ont porté sur les aspects institutionnels, juridiques, économiques et de régulation concernant le paysage audiovisuel libanais, qui reste dominé par les médias privés. Les entretiens ont également porté sur l’avenir du service public au Pays du Cèdre qui rencontre nombre de défis similaires à ceux qu’affronte le pôle public marocain.
M. Naji a également tenu des séances d’échanges avec les responsables de plusieurs centres de recherches indépendants, ayant le statut d’ONG et œuvrant dans le domaine des sciences de la communication et dans la recherche-action. C’est ainsi que le DG de la HACA a rencontré, en leurs sièges respectifs, les équipes de deux centres de renommée internationale : la Fondation Adyan pour la diversité, la solidarité et la dignité humaine et la Fondation Samir Kassir. M. Naji a évoqué des questions telles que la diversité, l'équité de genre, l'éducation aux médias, la citoyenneté démocratique, la tolérance et le discours de haine avec Dr Nayla Tabbara qui dirige la «Fondation Adyan» ainsi qu’un institut de recherche spécialisé sur «la citoyenneté et le management de la diversité».

Lors de sa visite de la «Fondation Samir Kassir», M. Naji a eu un entretien avec l’équipe de la Fondation, en présence de son directeur exécutif, Ayman Mhanna, portant particulièrement sur les trois récentes études régionales publiées par l’organisation : «Nasseej, médias et diversité au Proche-Orient» (2017), «Reception and perception of radical messages» (2016) et «Digital Rights, Online Media and Electoral Campaigns». Cette dernière s’inscrit dans un programme spécifique de l’éducation aux médias lancé par la Fondation à l’adresse de la génération de l’ère digitale : «D’Jil».
La Fondation Samir Kassir n’est plus à présenter en raison de ses études et recherches de qualité centrées sur les valeurs démocratiques, les droits de l’Homme, la protection des journalistes, la promotion de la liberté d’expression versus les médias électroniques et alternatifs… Elle a été créée en février 2006, huit mois après l’assassinat par voiture piégée, à Beyrouth, le 2 juin 2005, du journaliste et écrivain Samir Kassir. Les compagnons du défunt, sa femme en tête, ont créé cette organisation dans le but de préserver sa mémoire et pour continuer son combat pour la diffusion de la culture démocratique au Liban et dans le monde arabe, pour encourager les nouveaux talents de la presse libre et construire un mouvement en faveur du renouveau culturel et démocratique arabe.

La mission de la Fondation Samir Kassir, présidée par Gisèle Al Khoury, veuve du martyr, s’articule autour de trois axes complémentaires : la préservation de l’héritage littéraire, académique et journalistique de Samir Kassir, sa traduction et sa diffusion ; la lutte pour la liberté culturelle, en soutenant la libre pensée, à travers l’organisation de conférences, de séminaires spécialisés et de festivals artistiques ouvrant l’accès aux cultures internationales à toutes les catégories sociales ; la défense de la liberté de la presse, à travers un programme de veille recensant toutes les violations commises à l’encontre des journalistes et des professionnels des médias, le soutien juridique aux journalistes persécutés et le renforcement des compétences des professionnels des médias. Cet axe comprend également la création de récompenses spéciales au nom de Samir Kassir, décernées aux jeunes journalistes.
Par ailleurs, Jamal Eddine Naji, en tant que président du Réseau Orbicom des chaires Unesco en communications, a eu durant son séjour libanais de larges échanges avec nombre de professeurs et responsables de l’Université de Beyrouth et de l’Université Al Jinan de Tripoli. Ces rencontres ont été organisées et conduites par la professeure May Abdallah, membre du conseil d’administration du Réseau Orbicom, ex-directrice du Département du journalisme, ex-directrice du Département des sciences de l’information et de la communication et membre fondatrice du conseil scientifique du Laboratoire de sciences de la communication» (AACS), dont la vice-présidence est assurée par le Pr Hayssam Kotob (historien et linguiste) qui a été aussi de toutes les rencontres et visites que M. Naji a effectuées durant ces trois jours de mission. À signaler que l’AACS publie une revue «Quaterly» intitulée «Communication et Développement» en trois langues (arabe, français et anglais) et dont la direction de rédaction est assurée par la professeure May Abdallah.
D’autre part, avec la professeure May Abdallah et ses collègues, tant des deux universités (Beyrouth et Tripoli, deuxième ville du pays) que de l’AACS, le président d’Orbicom a exploré la piste du projet de création d’une chaire Unesco à rayonnement régional au Proche-Orient, ce qui permettra au réseau Orbicom de combler le déficit de sa présence dans la région arabe, parallèlement à un même objectif à atteindre sur le continent africain. Le projet en question a déjà le soutien de nombre de professeurs-chercheurs des deux universités et d’anciens doyens et chefs de départements de facultés, avec l’appui de cercles de recherches du Liban, de Jordanie, d’Irak, des Émirats arabes unis et d’ONG spécialisées comme le «Centre d’information sur le développement humain et des études sur le Proche-Orient» de Tripoli que dirige le secrétaire général de l’Union des traducteurs arabes, Dr Oussama Zafer Kabbara. 

Lisez nos e-Papers