Connexion
Les résultats de la dernière étude du HCP portant sur «La diversification de l’économie marocaine et les nouvelles opportunités de sa croissance» viennent de tomber. Ils montrent que Le potentiel de diversification de l’économie marocaine s’élève à 90% dans les produits de nature brute, primaire et à faible contenu technologique. «Le reste du potentiel de nouveaux produits nationaux au nombre de 180, serait de moyenne et haute technologie», soulignent les économistes du HCP. Concernant la dynamique des exportations marocaines, l’étude fait ressortir qu’elles sont dominées par les matières brutes, les produits primaires et les produits à faible contenu technologique. Pour leur part, les produits stables où le Maroc a pu préserver ses avantages comparatifs sont à 88% composés de matières brutes, de produits primaires et à faible contenu technologique.
S’exprimant en marge de cette rencontre, Ahmed Lahlimi Alami, haut commissaire au Plan, a mis l’accent sur l’approche adoptée dans le cadre de cette étude, laquelle repose sur deux principaux concepts, à savoir l’espace produit et celui de la complexité. À ce niveau deux principales conclusions de cette approche ont été formulées. La première montre que la marge de diversification des exportations d’un pays est tributaire à sa capacité à élaborer des produits similaires à ceux exportés.
Et pour lesquels le pays bénéficie d'avantages comparatifs révélés. Quant à la deuxième conclusion, elle repose sur le fait que les pays diffèrent par le nombre de capabilités qui sont présentes dans leur territoire. De ce fait, les économies les plus complexes sont souvent les plus diversifiées. «Cette étude se propose d’analyser la réalité de l’offre exportable de notre pays, ainsi que le potentiel de diversification que recèlent les différentes branches d’activité de son économie, et en particulier en produits proches de ceux pour lesquels il a un avantage comparatif révélé», explique Lahlimi Alami. Par ailleurs, l’analyse de diversification dont dispose le Maroc est conduite sur la base de deux principales mesures : l’indice de complexité du produit (PCI), et l’indice de gain d’opportunité (OGI). Ce dernier explique dans quelle mesure les nouveaux produits pourraient améliorer la position du Maroc au niveau de complexité économique. Enfin, le premier résultat de cette étude concernant le Maroc est la convergence de sa croissance vers le contenu en complexité de son économie. Ce contenu est jugé «faible» et en dégradation à cause de la détérioration de la diversité de l’économie marocaine. À cet effet, il s’avère nécessaire d’établir un cadre d’identification des choix stratégiques basés sur les capabilités actuelles. Objectif : Assurer une diversification durable et une croissance économique soutenue.
Souhir Benkirane
