Connexion
Hervé Renard a commenté, dans un entretien accordé à Medi1TV, la liste des 23 joueurs retenus pour le Mondial en Russie. Le technicien français a expliqué qu’il ne sélectionne pas toujours les meilleurs joueurs, mais un groupe de 16 ou 17 joueurs en plus de six autres capables de se fondre dans le moule sans créer de problème pendant un mois et demi. «On ne sélectionne pas toujours les 23 meilleurs. On sélectionne un groupe de 16 ou 17 joueurs et ensuite des gens qui sont capables de ne pas nous ennuyer pendant un mois, un mois et demi. C’est-à-dire que des états d’âme ne sont pas de rigueur et que l’intérêt collectif est primordial», a-t-il indiqué. Une déclaration qui sonne comme une réponse à ceux qui estiment que l’absence de Soufiane Boufal est injuste. Boufal, qui a refusé d’appliquer les consignes de son entraîneur à Southampton, risque de faire pareil en sélection et de casser l’ambiance du groupe. Renard a, en outre, assuré qu’il ressent une immense fierté de participer à la Coupe du monde. «Je sens que je vais vivre quelque chose dont je rêvais depuis tout petit. La Coupe du monde 1978 a été le début de ma passion pour le football. Cette passion n’a fait que grandir. Y participer, c’est quelque part une fierté. Mais quand on est compétiteur, la fierté dure quelques secondes et après cet esprit de compétiteur reprend le dessus. C’est ce qui fait qu’on veuille aller en coupe du monde pour ne pas décevoir les gens, pour ne pas rendre triste tout un pays comme le Maroc qui attend de grandes choses de son équipe nationale ou du moins une image très bonne. Je pense qu’on est sur le bon chemin. Maintenant, c’est un étage supérieur et à nous d’être prêts, mais j’ai confiance en ce groupe de joueurs».
«Le Mondial, c’est la Coupe d’Afrique multipliée par dix»
À la question de savoir comment il allait gérer cette période d’avant la Coupe du monde, Renard a souligné que le Mondial est en quelque sorte la Coupe d’Afrique multipliée par dix au niveau de l’enjeu, de la médiatisation et de l’exposition. Mais que ça reste une compétition. Il a assuré qu’il a un peu d’expérience pour pouvoir gérer ce genre d’événements, du fait qu’il a participé à six Coupes d’Afrique. Il a, toutefois, assuré qu’il y a des paramètres qu’il va falloir maitriser un peu plus pour cette Coupe du monde : «Je vais rencontrer des personnes pour prendre des conseils et faire en sorte qu’on s’améliore sur les petits détails». Concernant les adversaires du Maroc, Renard n’a pas rechigné à reconnaître leur qualité, mais assure qu’il a confiance en son équipe : «J’ai vu les images de l’Iran face à la Tunisie, on s’aperçoit que c’est une équipe qui opère un pressing constant. C’est une équipe avec une cohérence tactique. Le Portugal, il n’y a pas besoin d’être un spécialiste du football pour connaître leur grande star. L’Espagne, pour moi, ça fait partie du gratin mondial au niveau de l’identité de jeu, c’est quelque chose d’exceptionnel».
