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Une bonne année 2018 en perspective pour les machines agricoles.
À fin février 2018, 266 tracteurs neufs ont été vendus, contre 219 les deux premiers mois de 2017, soit une hausse de 20%. Une reprise jugée «timide», selon l’Association marocaine des importateurs du matériel agricole (Amima), mais qui pourrait se consolider au vu de l'importance des pluies et de la neige qui se sont abattues sur le pays, augurant d'une bonne année agricole. Bank Al-Maghrib estime la production céréalière à près de 80 millions de quintaux cette campagne. Ce qui engendrerait une amélioration de 2,3% de la valeur ajoutée agricole.
Le Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM), prévu du 24 au 28 avril à Meknès, permettra de prendre la température du marché. Cet événement constitue en effet un bon baromètre et les importateurs misent beaucoup sur les commandes qu'ils y récolteront.
D'ailleurs, l’Amima espère décrocher, avant le SIAM, la révision de la convention la liant depuis 2013 au Crédit Agricole du Maroc. Celle-ci a pour objectif d'améliorer la mécanisation des exploitants agricoles.
Les professionnels espèrent vraiment conclure de bonnes affaires, car en 2017 ils ne sont pas parvenus à rattraper la chute des ventes de 2016. Les ventes de tracteurs neufs ont en effet progressé de 22% l'année dernière à 2.350 unités en raison d'une bonne moisson, mais sans couvrir les pertes de 2016 (35%).
Selon l'association, l’année 2016 avait même enregistré le plus bas niveau de ventes des 10 dernières années, avec seulement 1.934 unités, loin de la moyenne des cinq dernières années qui s’établit à 2.898 tracteurs neufs, s'indigne la profession qui salue le soutien apporté par le Plan Maroc Vert aux agriculteurs à travers les subventions pour mécaniser leurs exploitations.
Ces aides étatiques ont ainsi constitué un important levier pour le développement de la mécanisation et permis au secteur de connaitre une croissance notable, affirme l'Amima dans un communiqué. Des discussions sont en cours avec le ministère de l’Agriculture afin de mettre à jour le référentiel des subventions pour assouplir les procédures d’octroi, annonce la profession. «Le PMV et son soutien ont également permis de limiter considérablement l’importation de vieux matériels d’occasion, souvent obsolètes, et de participer à la modernisation de notre parc matériel. Néanmoins et malgré ces aides étatiques, le taux de mécanisation, estimé actuellement à 0,4 ch/ha, reste en deçà des objectifs fixés par la FAO et le PMV, soit 1 ch/ha», précise l’Amima.
