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Les investissements consentis par les opérateurs télécoms ces dernières années sur le segment internet ont donné leurs fruits. L’année 2017 a été marquée par des hausses notables des différents parcs internet. Le parc global (fixe et mobile) a ainsi atteint 22,2 millions d’abonnés, en progression de 30,1% par rapport à 2016, portant le taux de pénétration à 63,7%, selon les derniers chiffres de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT).
En termes de part de marché, IAM en détient 48,86%, suivi d’Orange (27,67%) et d’Inwi (23,46%). Dans le détail, le parc de l’internet mobile augmente de 31,7% avec 5 millions d’abonnements nets. Le parc ADSL enregistre, quant à lui, une hausse annuelle de 7,8%, faible comparée à celle des exercices précédents, estime le régulateur. «L’évolution de ce parc pourrait s’améliorer davantage et plus rapidement grâce à l’opérationnalisation effective et l’accélération du dégroupage de la boucle et sous-boucle locale», estime l’ANRT. Allusion faite à la problématique du dégroupage, qui, rappelons-le, à pousser des opérateurs télécoms à s’orienter davantage vers la fibre optique et la 4G notamment. Une réorientation stratégique qui s’est soldée par une dynamisation de ces segments en 2017. Résultat : le parc internet mobile 4G a atteint plus de 6,8 millions de clients à fin décembre 2017, en hausse de 143%. De même, le parc FTTH (Fiber to the home) a atteint 36.347 abonnés contre 10.657 un an auparavant. Une hausse des abonnés, accompagnée d’une amélioration de la qualité du réseau, sans augmentation des prix, puisque la facture mensuelle moyenne de l’internet s’est stabilisée à 25 DHHT/mois/client, par rapport à 2016. «La couverture des réseaux 3G/4G s’est notablement améliorée durant 2017, au vu des investissements engagés par les opérateurs pour le déploiement de nouveaux sites ainsi que la densification des réseaux 2G/3G/4G pour améliorer la qualité des services offerts et les débits des téléchargements», explique l’ANRT.
Par ailleurs, le parc de la téléphonie mobile s’élève à 43,95 millions d’abonnés dans les réseaux mobiles (2G/3G/4G), en progression de 5,8%. Une hausse qui a profité surtout à Orange qui a recruté plus de 1,66 million de nouveaux abonnés en un an. Maroc Telecom conserve son leadership sur ce segment avec 42,13%, devant Orange (34,79%) et Inwi (23,08%). L’usage moyen sortant mensuel par client mobile a, quant à lui, diminué de 4%, passant de 113 à 108 minutes/client/mois. «Cette baisse est la conjugaison des effets de la baisse du trafic sortant global et de l’augmentation du parc des abonnés mobiles», souligne l’ANRT.
Le nombre de SMS échangés durant 2017 s’est également inscrit en baisse (22,1%) à 6,3 milliards d’unités. Ces changements des habitudes de consommation des Marocains trouvent leur explication notamment dans l’usage d’applications comme WhatsApp et Facebook utilisant la voix sur IP. Malgré cela, le revenu moyen par minute de la téléphonie mobile (ARPM) ressort à 0,23 DHHT/min, soit le même niveau de 2016. Une baisse de 4% est, cependant, constatée pour le mobile prépayé qui passe à 0,22 DHHT/min à fin 2017.
