Les investisseurs africains confiants

Les investisseurs africains sont confiants dans l'économie. C’est ce qui ressort du dernier sondage mené par OBG. Les patrons ont le moral du fait de la reprise progressive des prix des matières premières et de la performance du secteur tertiaire. 
Ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 1.000 PDG de neuf pays africains, à qui une série de questions a été posée. Ainsi, le plus grand nombre des réponses est parvenu du Maroc, suivi de la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Nigeria et le Ghana. À partir des résultats obtenus, OBG a évalué et analysé la confiance des investisseurs régionaux, tout en notant les différentes perceptions sur le continent. 
Près des trois quarts des personnes interrogées (74%) ont déclaré que leur entreprise est susceptible ou très susceptible de consentir un important investissement au cours des 12 prochains mois. 
Une proportion plus élevée des répondants (84%) considèrent que les conditions commerciales locales sont positives. De même, des cadres interviewés se disent plus optimistes par rapport à leur propre marché. 
Environ 19% des répondants estiment que le niveau du PIB oscillerait entre 4 et 5% cette année. En revanche, 18% considèrent que la croissance de l’économie pourrait atteindre 6%.
OBG a également interrogé les PDG africains sur les compétences les plus recherchées dans les milieux de travail. Près du tiers des répondants (32%) ont indiqué que c'est le leadership, loin devant la recherche-développement (16%) et le génie (16% également). 
Commentant ces résultats, Souhir Mzali, directeur éditorial pour l’Afrique, a expliqué que le continent a besoin d’aborder des questions fondamentales, dont l’infrastructure, les réseaux de transport et la corruption afin d’améliorer significativement le commerce interrégional. Mzali reconnait que le continent a enregistré une croissance économique importante depuis le début du siècle, en dépit des obstacles. 
«Au fur et à mesure que les classes moyennes et aisées du continent continuent de croitre, les services sont appelés à se développer davantage. Les dépenses des ménages devraient augmenter dans plusieurs secteurs, en particulier dans les TIC, les transports, l'éducation et le logement. À plus long terme, la création d'emplois pour la population de jeunes toujours croissante sera la clé de la prospérité sociale et économique», estime la responsable. 
Autre facteur justifiant la confiance des PDG : l'accord signé en mars dernier par plus de 40 dirigeants africains pour créer la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). Selon OBG, celle-ci «devrait donner un nouvel élan aux entreprises, même si sa mise en œuvre présentera des défis et que ses retombées mettront un certain temps à se concrétiser».