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Israël accusé d'une frappe, pressions accrues après une attaque chimique

Le régime syrien et son allié russe ont accusé Israël d'avoir mené lundi des frappes contre une base militaire en Syrie qui a fait 14 morts. Une attaque chimique présumée contre une ville rebelle a provoqué de nouveaux appels à une riposte. Selon les Casques Blancs et l'ONG Syrian American Medical Society, 48 personnes ont péri dans l'attaque à Douma.

Israël accusé d'une frappe, pressions accrues après une attaque chimique

Paris et Washington ont menacé le régime syrien de Bachar Al-Assad d'une «réponse forte» après avoir confirmé «l'utilisation d'armes chimiques» samedi dans la ville de Douma près de Damas. Mais ils ont démenti avoir mené les frappes contre la base militaire T-4 dans le centre de la Syrie en guerre. Dans ce contexte tendu, quand des missiles se sont abattus sur l'aéroport militaire T-4, connu sous le nom de Tiyas, dans la province de Homs, l'agence de presse officielle syrienne Sana a d'abord pointé du doigt les États-Unis, avant de se rétracter et de désigner Israël. «L'agression israélienne sur l'aéroport du T-4 a été menée par des avions F-15 qui ont lancé plusieurs missiles», a précisé une source militaire citée par Sana. La Russie a, elle aussi, accusé Israël, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov dénonçant un «développement très dangereux». Au moins 14 combattants, dont trois officiers syriens et des Iraniens, ont péri par la frappe sur l'aéroport T-4, qui selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), accueille des forces russes et iraniennes. En février, Israël a visé cette même cible en affirmant qu'un drone avait été envoyé par l'Iran sur son territoire depuis cet aéroport présenté comme une «base iranienne».

Dimanche, les États-Unis et la France ont fait planer la menace d'une frappe en Syrie, après des affirmations de secouristes, non vérifiées de source indépendante, sur une attaque présumée aux «gaz toxiques» à Douma, dernière poche rebelle près de Damas que le régime cherche à reprendre pour parachever sa reconquête de la Ghouta orientale. Il y a un an, M. Trump avait fait bombarder une base militaire syrienne, en représailles à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué en avril 2017 plus de 80 civils à Khan Cheikhoun. Le pouvoir d'Assad a toujours nié sa responsabilité dans les nombreuses attaques chimiques qui lui ont été attribuées durant la guerre. Selon les Casques Blancs et l'ONG médicale Syrian American Medical Society, 48 personnes ont péri dans l'attaque à Douma et des centaines ont souffert de «difficultés respiratoires». 

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