Au terme de la deuxième session de l'année législative 2017-2018, des rumeurs ont circulé, de manière persistante, laissant entendre l’existence d’un rapprochement entre des partis de l’opposition pour faire face à la majorité gouvernementale. Des informations soutiennent ainsi que les principales composantes de l’opposition, le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), ont décidé de travailler ensemble en unifiant leurs visions et leurs actions. Pour en savoir plus, nous avons posé la question à un membre du bureau exécutif du PI. Sa réponse a été sans équivoque : «La relation avec le PAM est limitée à une coordination technique au sein du Parlement. Il n’y a aucune action dans la perspective d’une alliance de nature politique avec ce parti. Le contact qui a lieu est le résultat des exigences imposées par les dispositions du règlement intérieur à la Chambre des représentants. Mais il n’y a aucune coordination sur le plan politique», a souligné Abdeljabar Rachdi. Et d’ajouter que les deux formations, même si elles occupent toutes les deux les bancs de l’opposition, n’ont entrepris aucun pas pour nouer une alliance stratégique de nature politique. Il faut dire que cette rumeur a été alimentée par les rapports qu’entretiennent les deux partis au Parlement. En effet, les relations entre les députés exigent que le représentant de l’une ou l’autre formation prenne la parole au nom de l’opposition. Comme le prévoit dans certains cas le règlement intérieur de la Chambre des représentants (ou celui de la Chambre des conseillers). Dans de telles situations, le texte prévoit une intervention au nom de la majorité et une autre au nom de l’opposition. Ce qui impose une coordination entre les formations de l’opposition. Cela reste donc une coordination de nature purement technique pour être conforme aux dispositions du règlement intérieur. Selon l’Istiqlal, c’est plus une astreinte qu’un choix, car il n’y a aucune forme de coordination stratégique et politique à l’ordre du jour en l’état actuel des choses.
Par ailleurs, concernant l’évaluation du bilan des activités du Parlement au cours de cette dernière session, les groupes parlementaires du Parti de l’Istiqlal le jugent très maigre. La session d’avril a été marquée, selon l’Istiqlal, par l’absence d’adoption de textes de loi de nature structurelle et structurante, l’absence de lois-cadres... Il n’y a pas non plus de projets de textes de loi novateurs pour la réforme de l’économie ou touchant au changement de la vie sociale. Pour les parlementaires istiqlaliens, ce qui a été adopté comme lois reste très faible.