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Les jeunes ruraux au cœur des préoccupations du Souverain

En appelant à favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole, le Souverain veut transformer le destin de plusieurs milliers de jeunes ruraux, qui souffrent de chômage et de manque d’opportunités, en en faisant des acteurs agissants qui contribuent à la promotion de leur condition socioéconomique, mais aussi à la création d’une dynamique de développement dans les campagnes. La jeunesse rurale, qui est considérée aujourd’hui comme étant une partie du problème, sera demain une partie de la solution.

Les jeunes ruraux au cœur des préoccupations du Souverain

La mise en oeuvre par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts de la décision Royale consistant à distribuer un million d’hectares au profit de petits agriculteurs ne doit pas passer inaperçue. D’abord parce qu’elle vient en réponse et en interaction avec les orientations contenues dans le Discours Royal prononcé à l’ouverture de la première session de l’année législative 2018-2019. Ensuite parce qu’elle s’inscrit dans la cadre d’une vision plus globale visant à promouvoir les conditions socioéconomiques des citoyens notamment les  jeunes en milieu rural. En effet, dans son discours, le Souverain a été on ne peut plus clair puisqu’il a souligné que le secteur agricole pouvait être un important pourvoyeur d’emplois et un instrument efficace à même d’assurer de meilleures conditions de vie et d’établissement en milieu rural. Mieux encore, Sa Majesté le Roi a appelé à une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural, le but étant de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole et d’en consolider l’ossature pour qu’en définitive, elle puisse exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique, à l’image de la classe moyenne urbaine. Mais tout à sa lucidité, le Souverain estime que l’attachement des jeunes à la valorisation de leur terre dépend des postes d’emploi créés. Il s’agit donc d’offrir aux jeunes ruraux la possibilité de prendre leur destin en main en mettant à leur disposition les moyens de créer de la richesse et partant de gagner leur vie dignement.
La Vision Royale veut donc transformer le destin de plusieurs milliers de jeunes dans les campagnes, qui souffrent de chômage et de manque d’opportunités, en en faisant des acteurs agissants qui contribuent à la promotion de leur condition socioéconomique, mais aussi à la création d’une dynamique de développement en milieu rural. La jeunesse rurale, qui est considérée aujourd’hui comme étant une partie du problème, sera demain une partie de la solution. Et la logique de l’action et de la prise d’initiative remplacera l’immobilisme et la logique de l’assistanat. En tout cas, c’est dans ce sens que le ministre de l’Agriculture appréhende les orientations contenues dans le Discours Royal. Pour Aziz Akhannouch, le secteur de l'agriculture marocaine a connu des améliorations structurelles ayant permis l'installation d'une dynamique durable. Selon lui, il est déjà un grand employeur avec plus de quatre millions de personnes, mais il peut faire mieux en contribuant à relever les défis du développement et en offrant des solutions à la problématique du chômage.
Pour le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, il est «indispensable de mettre au point des approches innovantes dans le cadre d'une vision stratégique». D’où l’importance, selon lui, de l’appel lancé par le Souverain pour accorder une attention toute particulière aux terres agricoles dont «le rôle demeure vital dans la réalisation du développement et de l’équilibre social. En effet, il est temps de se pencher sur les entraves qui empêchent le secteur agricole, de jouer pleinement son rôle de dynamo de croissance socioéconomique en milieu rural».
Certes, des succès indéniables ont été enregistrés depuis le lancement de Plan Maroc vert, mais des difficultés persistent. Le Souverain en a cité la principale : le morcellement des terres et son corollaire, la faible productivité. Il y a lieu aussi de se pencher sur le problème de la multiplication des intermédiaires qui prive les petits agriculteurs de profiter du potentiel offert par les terres agricoles.
Pour le politologue Mustapha Sehimi, la chaîne des intermédiaires et le phénomène spéculatif pénalisent beaucoup de petits agriculteurs, notamment les plus jeunes d’entre eux, qui, en désespoir de cause, abandonnent leurs terres ou cherchent de meilleures opportunités ailleurs. Et c’est justement ce qu’il faut éviter. Le Souverain a donné des orientations claires pour remédier à cela, afin de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole à même de participer à la concrétisation d'un nouveau modèle de développement, profitable à toutes les franches de la société. 

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