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Les jihadistes restent sur la zone démilitarisée et fragilisent le plan russo-turc

Les groupes jihadistes à Idleb ont décidé de rester dans une zone qu'ils devaient évacuer avant lundi matin et comptent poursuivre le combat, fragilisant ainsi l'accord russo-turc pour Idleb destiné à éviter un assaut sanglant de l’armée syrienne contre le dernier bastion insurgé en Syrie.

Les jihadistes restent sur la zone démilitarisée et fragilisent le plan russo-turc
Des rebelles syriens face aux positions du régime dans la province d'Alep, proche de celle d'Idleb, à quelques jours de la date butoir pour une zone «démilitarisée», le 14 octobre 2018.

Les jihadistes occupaient toujours une zone du nord-ouest du pays devant être démilitarisée, après la date limite de dimanche soir prévue pour leur départ en vertu du plan russo-turc. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), aucun retrait visible n'a été constaté dimanche avant minuit, malgré l'accord négocié en ce sens entre la Russie, une alliée du Président syrien Bachar al-Assad, et la Turquie, qui soutient les rebelles. Dans une référence implicite à la Turquie, le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), principale alliance jihadiste à Idleb, indique dans un communiqué «apprécier les efforts de tous ceux qui luttent à l'intérieur de la Syrie et à l'extérieur pour protéger les zones libérées (du régime) et empêcher leur destruction ou des massacres». «Nous n'abandonnerons pas le choix du jihad et du combat pour réaliser les objectifs de notre révolution (…), nous n'abandonnerons pas nos armes», affirme le groupe dans son communiqué. L'accord russo-turc prévoit une zone démilitarisée pour séparer les territoires du régime Assad de ceux encore tenus par les rebelles et jihadistes, évitant ainsi un assaut et une possible catastrophe humanitaire à Idleb. Le Front national de libération, principal groupe rebelle, a officiellement endossé et a affirmé avoir totalement retiré ses armes lourdes mercredi dernier, selon la date butoir établie. Par ailleurs, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé que Damas avait besoin de «temps» pour vérifier la mise en œuvre de l'accord russo-turc sur Idleb, fragilisé par l'absence de retrait des jihadistes d'une future zone tampon. «Nous devons prendre le temps (...). Nos amis russes doivent juger si l'accord a été appliqué ou pas», a dit M. Mouallem lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue irakien, Ibrahim Jaafari.                                               

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