La chef de l'extrême droite française, Marine Le Pen, s'est insurgée jeudi contre la décision d'un juge de lui imposer un examen psychiatrique pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d'exactions du groupe terroriste «État islamique» sur Twitter. «C'est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur», a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN). L'ordonnance est datée du 11 septembre et émane de la juge qui instruit l'enquête dans laquelle Mme Le Pen est inculpée pour «diffusion d'images violentes». Elle demande de procéder à un examen psychiatrique de Marine Le Pen «dans les délais les plus brefs». Cet examen vise, notamment, à vérifier «si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions» et si «l'infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l'intéressée». La procédure pénale impose, pour l'infraction pour laquelle Mme Le Pen est inculpée, une expertise médicale, selon le parquet de Nanterre, près de Paris, où est instruite l'enquête. Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, la députée a affirmé qu'elle ne se rendrait pas à cette expertise. «J'attends de voir comment le magistrat entend m'y contraindre», a-t-elle déclaré. Marine Le Pen avait tweeté le 16 décembre 2015 des photos d'exactions du groupe EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir «fait un parallèle» entre l'EI et le FN.
La justice ordonne un examen psychiatrique de Marine Le Pen
Avec Agences
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20 Septembre 2018
À 17:53