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Jeudi 28 Mars 2024
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«K’ared» met en valeur le papier sous toutes ses formes

«K’ared» met en valeur  le papier sous toutes  ses formes

La Villa des arts de Casablanca accueille jusqu’au 25 janvier l’exposition « K’ared » (Papier) de Amal Bachir, Mostapha Romli, Imad Mansour, El Houssaine Mimouni et Khadija Tnana. Ces artistes ont travaillé sur le thème papier sous ses formes les plus diverses sans s’interdire les papiers de récupération comme les emballages, les pages de magazines ou de journaux. Ils ont utilisé ce matériau dont on prédisait la disparition. Erreur. Sa consommation a triplé en trente ans et continue de s’accroître. «Il faut dire que sans papier, il n’y a pas d’affiches, de dessins, de photographies, de cahiers, de livres, de contrats, de constitution, de diplômes, de manuscrits», détaille un communiqué de la Fondation ONA organisatrice de l’évènement. Et de rappeler que notre vie serait différente sans mouchoir en papier pour sécher nos larmes, sans papier-cadeau pour envelopper les surprises, sans cartes à jouer pour se défier ou tenter de prévoir l’avenir, sans papier journal pour annoncer les pires nouvelles ou rendre compte d’une passionnante enquête  puis servir à nettoyer ses vitres, sans feuille de cahier pour s’exercer à l’écriture puis envelopper quelques pépites ! Ce papier qui nous accompagne, dans chaque moment de notre quotidien, matérialise notre relation de dialogue avec les générations passées et reste le média essentiel des échanges est au centre de l'exposition «K’ared». Chacun des artistes l’a utilisé à sa façon. Le temps d’une exposition, ce papier déconsidéré reprend une force insoupçonnée. Par les interventions de Amal Bachir, Mostapha Romli, Imad Mansour, El Houssaine Mimouni et Khadija Tnana, le K’ared  devient, à l’instar du papier le plus noble, un support de transmission et de diffusion de la pensée d’une puissance étonnante. Il se fait écran de projection évanescente ou symbole de la fragilité de l’amour et de la vie. Il donne à l’absent droit de cité et ravive la mémoire ou nous incite à construire nos propres histoires. 

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