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Une nouvelle fois, le Maroc pourrait aller à la rescousse du sport africain. Face au désistement de la Guinée équatoriale, qui devait initialement abriter l’édition 2019 des Jeux africains, l’Association des comités nationaux olympiques africains s’est tournée vers le Maroc, pour lui demander d’accueillir la 13e édition des grands Jeux panafricains. Selon le site «Insidethegames.biz», les dirigeants de l’association panafricaine attendent une réponse de la part du Maroc «dans le courant de la semaine prochaine».
Un cahier des charges trop lourd ?
Bien que le ministère de la Jeunesse et des sports se soit gardé de communiquer sur l’un des motifs de la réunion que Rachid Talbi Alami a tenue avec la délégation de l’Union africaine le 10 juillet dernier, le principal thème abordé était bel et bien celui de la tenue des XIIIes Jeux africains au Maroc. «La proposition a été effectivement faite», assure de son côté une source au «Matin». Mais le souci est que les Jeux africains requièrent un cahier des charges très lourd», a-t-elle ponctué. Il est vrai que le Congo, qui a accueilli l’édition précédente à Brazzaville en septembre 2015, a déboursé près de 600 millions d’euros pour mettre à jour son infrastructure sportive dans les délais impartis, selon les médias locaux. Si le Maroc peut compter sur son infrastructure sportive, parmi les meilleures dans le continent, la mobilisation de toute une ville en si peu de temps relèverait de l’exploit.
Le Maroc à la rescousse
Pour l’ANCOA, la réponse du Maroc sera déterminante, car les Jeux africains ne pourraient se permettre de faire face à un nouveau camouflet. La Guinée équatoriale, qui devait accueillir les Jeux africains pour la première fois de son histoire, s’est rétractée en novembre 2017, lorsque l’ANCOA a constaté le manque total d’engagement et l’absence de toute esquisse de travaux d’aménagement, voire l’absence de volonté de la part du gouvernement local de s’inscrire dans le projet. Pour le Maroc, accueillir ces jeux marquerait une bonne opération pour le Royaume. D’abord, le pays viendrait à la rescousse de l’Afrique sportive pour abriter un événement où il pourra à nouveau montrer l’étendue de sa capacité d’accueil et c'est aussi une occasion pour le Maroc de qualifier plus de sportifs aux JO, puisque les Jeux africains seront qualificatifs pour les JO de Tokyo 2020. Pour William Blick, le président de la Zone Afrique centrale de l’ANCOA, cette dernière «fait tout pour que les Jeux africains soient tenus. L’échec de leur organisation serait un problème pour la crédibilité de l’Afrique sur le plan mondial.» Le message a-t-il été bien reçu à Rabat ?
Réponse la semaine prochaine.
