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L’action résolue de S.M. le Roi en faveur de l’intégrité territoriale porte ses fruits

La résolution 2414 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara a été somme toute une victoire pour la diplomatie marocaine puisqu’elle a conforté la position du Royaume sur plusieurs points : la nécessité de l’engagement d’Alger dans le processus de règlement onusien, la condamnation des gesticulations du polisario qui ont violé le statut des zones tampons et surtout le rappel de la crédibilité et du sérieux du plan d’autonomie proposé par le Maroc. Pour Nasser Bourita, la teneur positive de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité est «le fruit del’action ferme et déterminante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, pour contrer toutes les tentatives insidieuses visant les intérêts supérieurs du Royaume».

L’action résolue de S.M. le Roi en faveur de l’intégrité territoriale porte ses fruits
S.M. le Roi Mohammed VI avait reçu, le 17 octobre 2017 à Rabat, Horst Köhler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara marocain. Ph. MAP

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi 27 avril 2018, la résolution 2414 qui a prorogé le mandat de la Minurso de six mois jusqu’au 31 octobre 2018. À travers cette résolution, votée par 12 voix pour, 0 contre et 3 abstentions (Russie, Chine et Éthiopie), l’instance exécutive de l’ONU a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, puisqu’il s’est félicité des efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement (du conflit du Sahara)».
Le Conseil de sécurité a en outre insisté sur «l’importance de l’engagement renouvelé des parties à aller de l’avant dans le processus politique en préparation à un cinquième round de négociations, dans un esprit de réalisme et de compromis», lesquels réalisme et compromis sont «indispensables» pour progresser dans les négociations. À cet égard, la résolution appelle les parties à faire preuve de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue en vue de reprendre les négociations pour parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». Elle réitère son appel «aux parties et aux États voisins à coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations unies et les uns avec les autres, et à renforcer leur engagement afin de progresser vers une solution politique» à ce conflit. Pour le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, la teneur positive de la résolution du Conseil de sécurité est «le fruit de l’action ferme et déterminante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, pour contrer toutes les tentatives insidieuses visant les intérêts supérieurs du Royaume». Le satisfecit du chef de la diplomatie marocaine s’explique aussi par la déclaration d’Amy Tachco, coordinatrice politique à la mission des États-Unis auprès des Nations unies qui a réaffirmé, devant le Conseil de sécurité, que le plan d’autonomie marocain demeure «sérieux, crédible et réaliste», et représente une «approche potentielle» pour un règlement définitif de la question du Sahara.
«Nous continuons de voir le plan d’autonomie marocain comme étant sérieux, crédible et réaliste, et représente une approche potentielle pour satisfaire les aspirations des populations du Sahara (…) à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité», a souligné Amy Tachco, après l’adoption de la résolution 2414. Mais au-delà de la caution des États-Unis au plan d’autonomie, M. Bourita estime que la résolution en question «est venue apporter des précisions, rétablir les vérités et souligner la démarche privilégiée par la Communauté internationale pour résoudre ce différend régional». Car, selon le chef de la diplomatie marocaine, les éclaircissements du Conseil ont porté particulièrement sur trois points essentiels. Le premier est relatif au statut historique et juridique à l'est du dispositif de défense et les agissements du «polisario». Ainsi, le Conseil de sécurité a «exprimé sa préoccupation au sujet de la présence du polisario dans la zone tampon de Guergarate en l’appelant à se retirer immédiatement», alors que dans le cas de Bir Lahlou, il a «exprimé sa préoccupation au sujet de l’annonce par le polisario d’y transférer des structures administratives en l’appelant à s’abstenir de mener de telles actions déstabilisatrices». De la sorte, le Conseil de sécurité confirme le statut de la zone à l’est du dispositif de défense, assurant qu'il s’agit, pour l’ONU, d’une zone tampon au sens des Accords de cessez-le-feu, où il ne saurait y avoir d’activités civiles ou militaires, selon les explications de Nasser Bourita.
Le deuxième point a trait aux éclaircissements du Conseil de sécurité qui a défini la finalité du processus politique, identifié les acteurs et confirmé le leadership onusien. Dans sa résolution, l’organe exécutif de l’ONU précise en effet que la finalité du processus politique, mené sous l’égide exclusive des Nations unies, est de «parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable basée sur le compromis», faisant remarquer que ces termes s’identifient à la solution politique préconisée par le Maroc, dans le cadre de l’Initiative marocaine d’autonomie. Par cette même position, le Conseil écarte toutes les solutions, les schémas ou les plans irréalistes, irréalisables et non durables défendus par les autres parties, réaffirme la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie et préconise également que «le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour progresser vers la solution politique». Le troisième point concerne le rôle de l’Algérie qui est triplement interpellée par le Conseil de sécurité. Au niveau du processus politique, le Conseil a exhorté les pays voisins et donc l’Algérie à faire «une importante contribution au processus politique et à accentuer son engagement dans le processus», à la hauteur de ses responsabilités dans la genèse et le maintien du différend régional sur le Sahara marocain. Pour M. Bourita, il s’agit d’une reconnaissance par le Conseil de sécurité du rôle politique, médiatique, militaire et humanitaire de l’Algérie dans la question du Sahara Marocain. Le Conseil conforte, de la sorte, la position du Maroc qui a toujours affirmé que le règlement du différend nécessite l’implication forte et sérieuse de l’Algérie dans le processus onusien.
Côté humanitaire, la Résolution du Conseil de sécurité réitère sa demande à l’Algérie d’honorer ses obligations internationales à l’égard des populations des camps de Tindouf, en lui «demandant à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé, et soulignant qu’il convient de déployer des efforts à cet égard». Sur le plan de la stabilité régionale, le Conseil situe le différend sur le Sahara marocain dans son contexte régional, en reconnaissant qu’une solution politique de ce différend permettra le renforcement de la coopération entre les pays du Maghreb et contribuera à la stabilité et la sécurité de la région sahélienne.

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