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LafargeHolcim dévoile sa stratégie 2022

Le géant des matériaux de construction LafargeHolcim a dévoilé son nouveau plan stratégique 2022 «Building for growth». Celui-ci vise à accélérer la croissance, réduire les coûts, générer des rendements solides et créer de la valeur attractive pour ses actionnaires.

LafargeHolcim dévoile sa stratégie 2022

Le groupe LafargeHolcim a levé le voile vendredi dernier sur sa nouvelle stratégie 2022. Baptisée «Building for growth», celle-ci permettra au géant mondial d’accélérer la croissance de ses revenus et bénéfices au cours des cinq prochaines années. Le groupe s’engage sur nombre d’objectifs : une croissance annuelle de 3 à 5% du chiffre d’affaires, une progression du cash-flow libre à plus de 40% de l’Ebitda sous-jacent ainsi qu’une amélioration du retour sur capital investi à plus de 8%, détaille la multinationale dans un communiqué. Pour cette année, la firme table sur des investissements inférieurs à 2 milliards de francs suisses (1 franc suisse équivaut à 9,86 DH). 
«Notre nouvelle stratégie 2022 nous permettra de mieux saisir de nouvelles opportunités, en capitalisant sur les meilleurs actifs dans un marché des matériaux de construction en croissance. Nous avons déjà commencé à mettre en place une organisation plus légère et plus agile pour nous rapprocher encore de nos clients, en dotant nos dirigeants pays d’une plus grande autonomie», explique Jan Jenisch, directeur général du groupe. 

Bonnes performances en 2017 mais….
En 2017, le chiffre d’affaires de LafrageHolcim a augmenté de 4,7% sur base comptable, grâce à une croissance des volumes de ciment. En revanche, après prise en compte de l’impact des cessions et des effets de change, le chiffre d’affaires a reculé de 2,9% à 26,129 millions de francs suisses. Pour sa part, l’Ebitda sous-jacent a atteint les 5,9 milliards de francs sur l’exercice. 
L'année dernière, «LafargeHolcim a fait des progrès significatifs sur tous les indicateurs clés. La croissance des ventes et la hausse plus que proportionnelle de l'Ebitda constituent une bonne performance et nous permettent de nous appuyer sur une base solide. La force de notre position mondiale est illustrée par le fait que quatre de nos cinq régions ont enregistré une croissance de leur Ebitda», se réjouit Jenisch.
Par ailleurs, le groupe qui avait lancé une revue de ses activités, pour évaluer le risque-pays, a procédé à une réévaluation de ses actifs. Celle-ci s’est traduite par de lourdes dépréciations qui ont fait plonger ses comptes dans le rouge. Dans ces conditions, le groupe a clôturé l’année 2017 sur une perte nette part du groupe de 1,6 milliard de francs suisses, contre un bénéfice de 1,7 milliard en 2016. Hors dépréciations d’actifs et cessions, le bénéfice par action s’est toutefois accru de 2,10 francs suisses par rapport à 2016. 
Il n'empêche, lors de son assemblée générale du 8 mai 2018, le conseil d’administration proposera aux actionnaires la distribution d’un dividende stable par rapport à l’année précédente, soit 2 francs suisses par action. 


Souhir Benkirane

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