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L'Afrique, deuxième marché le plus rentable au monde

Le processus de bancarisation en Afrique avance à grands pas. Le continent, qui compte aujourd’hui près de 300 millions de personnes ayant accès à des services bancaires, devrait en atteindre quelque 450 millions dans les cinq prochaines années. Selon un rapport de McKinsey&Company, le marché bancaire africain figure parmi les plus dynamiques au monde.

L'Afrique, deuxième marché le plus rentable au monde
40% des Africains préfèrent utiliser les canaux numériques pour les transactions.

La bancarisation continue d’élargir son périmètre en Afrique. Le continent compte aujourd’hui près de 300 millions de personnes bancarisées. Ce chiffre pourrait flirter avec les 450 millions de clients dans les cinq prochaines années, selon les prévisions d’un rapport du cabinet McKinsey&Company, intitulé «Une industrie en plein essor : croissance et innovation dans la banque de détail en Afrique». Le document en anglais révèle que les marchés bancaires en Afrique sont classés parmi les plus dynamiques au monde. Le rapport dont les conclusions ont agrémenté les débats du Forum de la banque du futur tenu le 20 mars à Abidjan en Côte d’Ivoire souligne que le marché bancaire dans l’ensemble du continent s’adjuge la deuxième position mondiale en termes de croissance et de rentabilité. Sa particularité : c’est un marché où les opérateurs bancaires rivalisent d’innovations. Les infrastructures bancaires ne couvrant pratiquement pas tout le territoire, 40% des Africains préfèrent utiliser les canaux numériques pour les transactions. «Parmi toutes les régions en développement, les clients bancaires africains font partie des plus enclins à adopter les canaux mobiles et numériques. En plus, un certain nombre de concurrents, notamment de nombreuses sociétés spécialisées dans le mobile-banking et des acteurs numériques émergent», impliquant un rebattage des cartes. Dans les principaux marchés bancaires du continent, la part des clients qui préfèrent les canaux numériques est significativement plus conséquente que celle optant pour les réseaux bancaires classiques. Selon le rapport, les banques ont le choix entre quatre stratégies digitales distinctes en Afrique : la première consiste à digitaliser leurs opérations existantes et augmenter ainsi leur part de ventes et transactions. La deuxième option : les banques peuvent s'associer avec des opérateurs télécoms ou des sociétés spécialisées dans les technologies financières pour fournir des services bancaires mobiles à leurs clients à un coût inférieur à celui généré par l’ouverture d’une succursale physique. La troisième, quant à elle, consiste à construire de zéro une banque digitale. Exemple : au Nigeria, Wema Bank a lancé Alat, une banque 100% numérique. Enfin, les institutions bancaires peuvent construire carrément un écosystème ou une plateforme de services bancaires et non bancaires. C’est le cas de Alipays en Chine et la Banque commerciale d’Australie qui ont opté pour cette stratégie pour les services voyages et hospitalité (Alipay) et la vente de maisons (Commercial Bank Australia). 

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