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L'agriculture africaine subit des pertes de 68 milliards de dollars par an

L'agriculture africaine subit des pertes de 68 milliards de dollars par an
Selon une étude de la FAO, 83% des pertes économiques induites par la sécheresse impactent directement le secteur agricole des pays en développement. Ph. DR

La septième session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) a entamé ses travaux, hier à Nairobi, et devra se pencher sur la mise en œuvre des politiques environnementales grâce à des solutions innovantes. En Afrique, où selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) le dérèglement climatique est plus rapide qu'ailleurs, la perte potentielle de 6,6 millions de tonnes de récoltes de céréales coûte 68 milliards de dollars par an. Le PNUE impute ces pertes économiques à la dégradation des écosystèmes. En mars dernier, la FAO avait estimé que les catastrophes naturelles ont engendré, ces dix dernières années, 95,5 milliards de dollars de perte au secteur agricole des pays en développement, dont le continent africain. La FAO avait classé la sécheresse en première cause des dégâts agricoles. À elle seule, la sécheresse cause des pertes économiques estimées à 29 milliards de dollars pour l'ensemble des pays en développement. Selon une étude de la FAO, 83% des pertes économiques induites par la sécheresse impactent directement le secteur agricole. Concernant l'Afrique, l’ONU publiait en 2014 un rapport intitulé «L’Afrique face au changement climatique» où il est affirmé que d’ici 2050 il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9 °C pour accroître entre 25 et 95% le nombre d’Africains sous-alimentés (+25% en Afrique centrale, +50% en Afrique de l’Est, +85% en Afrique australe et +95% en Afrique de l’Ouest). D’après la même source, les variétés de blé se développent bien à des températures comprises entre 15 et 20 °C, or la température moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse actuellement cette plage pendant la saison de végétation. «Si ces tendances climatiques se poursuivent, la production de blé pourrait enregistrer une baisse de 10 à 20% d’ici à 2030 comparé aux rendements des années 1998-2002», avait conclu l’ONU. 

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