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L'AMVEF veut assurer une meilleure protection des femmes contre la traite des êtres humains

La mise en œuvre des mécanismes et textes juridiques afin de protéger les femmes contre la traite des êtres humains a été au centre d'un colloque organisé, vendredi dernier à Casablanca, par l'Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes (AMVEF).

L'AMVEF veut assurer une meilleure protection des femmes contre la traite des êtres humains

Organisée dans le cadre des réunions initiées par l'Association dans le but de sensibiliser quant à l’importance des lois et normes visant à éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes au Maroc, cette rencontre s’est fixée pour objectif notamment d’associer et impliquer tous les acteurs opérant dans le domaine de défense des droits de l’Homme dans les débats relatifs à la traite des êtres humains notamment les femmes et les enfants, groupes les plus vulnérables au sein de la société.
Elle se veut également une occasion pour enrichir le débat en la matière et adopter des recommandations permettant d’améliorer les mécanismes existants dans ce domaine.
Ainsi, la présidente de l’AMVEF, Fatima Zahra Chaoui, a rappelé les étapes franchies par le Maroc en matière de protection des victimes de la traite des êtres humains, y compris les migrants étrangers.Le Royaume, d’un pays de transit, est devenu un pays d’accueil des réfugiés, a-t-elle fait observer, insistant, à cet égard, sur les conséquences négatives de la traite des êtres humains, dont les victimes sont exploitées sur le lieu de travail, mais également par des réseaux spécialisés dans la prostitution et l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants.
Pour sa part, Rabha Fathnour, premier substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance pénale de Casablanca, a décortiqué la Loi n° 27-14 du 25 août 2016 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, mettant en exergue ses principales dispositions dont les peines prévues à l’encontre des auteurs de ce genre de crime.

Elle a expliqué, dans ce contexte, que le législateur marocain a introduit, par cette loi, toutes les garanties pour dénoncer les auteurs de ce crime sans crainte de faire l’objet de poursuites judiciaires, faisant remarquer que dans de nombreux cas, les victimes sont exploitées dans le but de commettre des crimes tels le vol, le trafic de drogue, ce qui leur fait craindre d’être poursuivis.
Afin de protéger les femmes et les enfants contre l'exploitation sous toutes ses formes, le Maroc a ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits de l'Homme, dont en particulier le Protocole additionnel à la Convention des Nations unies contre le crime organisé, qu’il a ratifié en 2011, 
a-t-elle poursuivi.

Mme Fathnour a, en outre, relevé que l'article 448 de la loi sur la traite constitue le cadre de référence pour les juristes dans le traitement des affaires concernant ce genre de crimes, dans lesquelles s’enchevêtrent les dimensions juridique, sociale et économique.
Initiée sous le thème «La loi sur la lutte contre la traite des êtres humains : quelle protection pour les femmes ?», cette rencontre a été marquée par la présentation d’un exposé sur la stratégie nationale dans le domaine de migration et les différentes mesures prises par le Royaume, relatives notamment au renforcement du rôle de la société civile et à la lutte contre la traite des êtres humains. Les participants à ce colloque ont également procédé à l’examen de la question de la traite des êtres humains, notamment des femmes, à la lumière des conventions internationales et traités des Nations unies. 

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