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Lancement du conseil des RNIstes Marocains du monde

Selon Aziz Akhannouch, le conseil des RNIstes Marocains du monde contribuera à la création de ponts de pensées et participera à la co-construction de la vision du parti, tout en menant des réflexions continues sur les solutions appropriées aux chantiers prioritaires du Royaume.

Lancement du conseil des RNIstes Marocains du monde

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a annoncé, dimanche à Paris, le lancement du Conseil des RNIstes Marocains du monde. Ce conseil, qui sera à l'image des aspirations du parti, permettra aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) de porter le flambeau de la dynamique enclenchée par le RNI dans leur pays de résidence, a indiqué M. Akhannouch qui intervenait lors du congrès régional du parti des Marocains du monde, appelé congrès de «la 13e région».
Ce conseil contribuera aussi à la création de ponts de pensées et participera à la co-construction de la vision du parti, tout en menant des réflexions continues sur les solutions appropriées aux chantiers prioritaires du pays, a ajouté le président du RNI. Il a par ailleurs mis l’accent sur le rôle que peuvent jouer les MRE dans l’avenir et le progrès du Maroc, les appelant à s’engager davantage aussi bien dans la société civile qu’en politique. «Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour prendre en compte vos propositions. Vous êtes parmi nous parce que vous pensez à l’avenir de notre pays et à celui de nos enfants. Parce que vous avez l’intime conviction que quelque chose d’essentiel est en jeu. C’est cette volonté de construire le progrès, au lieu de le subir qui vous a conduit ici aujourd’hui», a-t-il lancé à l’adresse des militants venus d’une quinzaine de pays.
Cette rencontre vient d’abord en réponse à l’appel de S.M. le Roi Mohammed VI à toutes les forces vives de la Nation pour repenser notre modèle de développement, a encore dit M. Akhannouch, notant que les Marocains du monde sont si passionnés, si farouchement attachés à leur Roi et à leur Patrie. «Les réussites et les défis que connaissent vos pays de résidence doivent servir le Maroc», a-t-il poursuivi, insistant sur l’importance de leur participation parce que le développement du Maroc «n’est pas un choix, mais un devoir».

M. Akhannouch a, sur un autre registre, affirmé que le RNI porte un regard inédit sur les domaines de l’emploi, de l’éducation et de la santé. Le RNI estime que l’une des principales réformes à mettre en place est la redéfinition même de la conception du travail, en instaurant une culture de l’entrepreneuriat et de l’initiative individuelle, a souligné M. Akhannouch, notant qu’il est également grand temps que le digital fasse l’objet d’une vision et qu’il soit pensé et réfléchi au Maroc. Il a aussi indiqué que le tertiaire est un véritable réservoir d’emplois décents, notamment pour les jeunes décrocheurs sans diplômes, ni qualifications reconnues.
Pour M. Akhannouch, ces personnes ont droit à une couverture sociale, à un enseignement de qualité pour leurs enfants et à un niveau de vie décent. «Ce que nous voulons, c’est associer l’ingénierie de la débrouillardise et le génie marocain aux nouvelles technologies. Car beaucoup de Marocains ont un savoir-faire latent, encore peu reconnu», a-t-il fait savoir, appelant à lancer une réelle révolution digitale. La réussite d’une telle réforme nécessite néanmoins de faire valoir l’importance de la formation certifiée, ce qui permettra de garantir la qualité et la fiabilité des services, a-t-il dit, expliquant que cette révolution nécessite également des compétences en systèmes d’information, en ingénierie et en marketing.
M. Akhannouch a, à cet égard, invité les jeunes de la diaspora «à embarquer avec nous sur le chemin du progrès», soulignant que le Maroc a besoin d’eux pour réussir cette transformation. «Dans un monde soumis à une compétition de plus en plus intense, nous devons évoluer vers une société du savoir», a-t-il en outre indiqué, estimant que la plus grande des inégalités est celle qui réside entre celui qui a fait des études et celui qui n’a pas eu cette chance.

M. Akhannouch a aussi insisté sur la nécessité de mettre en lumière le savoir-apprendre autant que le savoir, soulignant que les cursus scolaires devront mettre l’accent sur la maîtrise des langues et de l’arithmétique. Il faut que tous les enfants sortent de l’école avec l’appareillage nécessaire pour réussir leur vie adulte, a ajouté le président du RNI, faisant savoir que le parti œuvrera pour que la culture marocaine soit dûment transmise aux MRE.
«Nous refusons de voir notre culture, notre civilisation ou la religion être instrumentalisées, car l’ignorance est l’enfant de la peur et la haine est la colère des lâches», a soutenu M. Akhannouch, plaidant pour le déploiement d’une offre pédagogique qui transmettra les principaux préceptes de la culture marocaine, de son histoire et de la religion musulmane, ainsi que des principes de tolérance et du vivre-ensemble. «Nous avons besoin d’une ouverture qui permette au Marocain résident à l’étranger de mieux se connaître», a-t-il dit, estimant qu’il est difficile d’atteindre le progrès sans réinstaurer la place de la culture. Évoquant la réforme du système éducatif, 
M. Akhannouch a plaidé pour la promotion de la culture, à travers une politique de la lecture, mettant l’accent dans ce sens sur le rôle indéniable des bibliothèques et des médiathèques. Il a aussi lancé un appel aux entreprises citoyennes, pour qu’elles contribuent à l’émergence de Complexes culturels collaboratifs.
Par ailleurs, M. Akhannouch a noté que le secteur de la santé devra également prendre le train du progrès, soutenant que cela ne sera possible qu’à travers la dématérialisation et le recours à la technologie. La digitalisation du système de la santé publique constituera un atout incontestable pour le médecin et pour le patient, a-t-il dit, soulignant le souhait de son parti de voir l’ensemble des citoyens marocains équipés d’une carte à puce qui permettra d’identifier le patient, dans n’importe quelle structure de soins vers laquelle il s’orienterait, qu’elle soit publique ou privée.

Pour sa part, le coordinateur de la 13e région, Anis Birou, a mis l'accent sur la place qu’occupe la communauté marocaine établie à l’étranger dans le programme du RNI, précisant que ce congrès connaît la participation de plus de 500 militants venus notamment des États-Unis, du Canada et de plusieurs pays africains, européens et arabes. Cette rencontre a été aussi marquée par des interventions de membres du bureau politique du RNI, dont Mohamed Boussaïd et Lamiae Boutaleb qui ont insisté sur le rôle des MRE en tant que force de proposition, tout en mettant l'accent sur l’intérêt que doivent accorder les partis politiques en général et plus particulièrement le RNI à leurs préoccupations aussi bien dans les pays d’accueil que celui d’origine.
La parole a été ensuite donnée aux représentants du parti dans différents pays des quatre coins du monde qui ont saisi cette occasion pour donner un aperçu sur leur expérience politique dans les pays d’accueil, tout en exprimant leur disposition à contribuer au processus de développement de leur pays d’origine. Les travaux du congrès devraient se poursuivre par l’élection des membres du conseil des RNIstes Marocains du monde. À rappeler que ce congrès est le dixième d’une série de congrès régionaux organisés dans plusieurs villes du Royaume. 
 

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