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Lancement du «Mécanisme forêts et paysans» au profit de millions de petits exploitants

90% des agriculteurs dans le monde sont producteurs agricoles et forestiers, fournissent 80% des produits alimentaires en Asie et en Afrique subsaharienne et gèrent près de 500 millions d'exploitations familiales. Ces chiffres révélés, vendredi lors du lancement par la FAO de la seconde phase du «Mécanisme forêts et paysans», indiquent également que ces agriculteurs représentent une large proportion des pauvres vivant en milieu rural. Le «Mécanisme forêts et paysans» qui se déroulera sur les cinq prochaines années dans 25 pays, travaillera à former et renforcer la capacité des organisations de producteurs forestiers, en leur offrant un appui financier et technique.

Lancement du «Mécanisme forêts et paysans»  au profit de millions de petits exploitants

La Semaine mondiale des forêts, qui a pris fin vendredi, a été l'occasion du lancement par la FAO de la seconde phase du «Mécanisme forêts et paysans». Lancé en 2013, ce Mécanisme va «intensifier ses efforts en vue d'aider les producteurs agricoles et forestiers et leurs organisations à développer des paysages résilients face au climat, à renforcer leurs entreprises et à générer des opportunités d'emploi pour les femmes et les jeunes et à créer davantage de politiques environnementales en faveur des personnes pauvres vivant en milieu rural», peut-on lire sur le portail électronique de l'Organisation onusienne chargée de l'agriculture et de l'alimentation. Cette deuxième phase se déroulera sur les cinq prochaines années dans 25 pays d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique, soit dix pays de plus que lors de la phase initiale. Les chiffres de la FAO parlent d'eux-mêmes : 90% des agriculteurs dans le monde sont producteurs agricoles et forestiers, fournissent 80% des produits alimentaires en Asie et en Afrique subsaharienne et gèrent près de 500 millions d'exploitations familiales. «Ces groupes représentent une large proportion des pauvres vivant en milieu rural et dépendent des systèmes agricoles, forestiers et agroforestiers pour cultiver de la nourriture et gagner leur vie.

Rendre leurs terres résilientes au changement climatique est essentiel pour leurs moyens d'existence et leur identité», a déclaré Daniel Gustafson, directeur général adjoint chargé des Programmes. Selon la FAO, cette deuxième phase s'attellera à former et à renforcer la capacité des organisations de producteurs agricoles et forestiers, en leur offrant un appui financier et technique, et de développer les entreprises en leur facilitant l'accès aux marchés. Début juillet, la FAO avait publié son rapport sur «La situation des forêts dans le monde 2018». Ce rapport cite l'enquête du Réseau Pauvreté-Environnement, qui a mené des enquêtes auprès de 7.978 ménages dans 333 villages situés sur 58 sites des régions tropicales et subtropicales d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il en ressort qu'en moyenne le revenu tiré de l'environnement représentait 28% des gains des ménages. Ce chiffre passe à 22% si l'on prenait uniquement en compte les ressources forestières. «On a constaté que, pour les ménages, le revenu tiré de l'environnement n'était que marginalement inférieur au revenu généré par les cultures, ce qui souligne l'importance des ressources naturelles pour les moyens d'existence ruraux», conclut le rapport. 

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