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L'annonce du retrait militaire des États-Unis suscite des réactions de réprobation

L'annonce faite par le Président américain Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie a suscité plusieurs réactions allant dans le sens de la nécessité de continuer de combattre le groupe terroriste autoproclamé «État islamique». «Cela aura un impact négatif sur la campagne antiterroriste», estiment les combattants kurdes. Londres estime que ce groupe est loin d'être vaincu. La France a indiqué qu'elle reste militairement engagée en Syrie.

L'annonce du retrait militaire des États-Unis suscite des réactions de réprobation
Quelque 2.000 soldats américains sont actuellement dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre le groupe terroriste et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes. Ph. AFP

Le Président américain Donald Trump a estimé que l'heure était venue de ramener «à la maison» les soldats américains déployés en Syrie pour lutter conte le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI). Quelque 2.000 soldats américains sont actuellement dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre le groupe terroriste et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes. «Maintenant, nous avons gagné, il est temps de rentrer», a lancé le locataire de la Maison-Blanche dans une courte vidéo postée sur son compte Twitter. Cette déclaration est loin de faire l'unanimité dans les rangs des combattants contre le terrorisme et les pays militairement engagés en Syrie. Le retrait des troupes américaines donnera à Daech l'occasion de se reconstruire, a prévenu jeudi une force dominée par les Kurdes qui combat les jihadistes sur le terrain. «Cela aura un impact négatif sur la campagne antiterroriste» menée contre l'EI, ont déclaré dans un communiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS), principales partenaires de la coalition internationale antijihadistes menée jusque-là par les États-Unis. «Le groupe (...) est loin d'être vaincu», a estimé le ministère britannique des Affaires étrangères. 
«La coalition internationale contre Daech a fait d'énormes progrès. Depuis le début des opérations militaires, la coalition et ses partenaires en Syrie et en Irak ont repris une vaste majorité du territoire de Daech et d'importantes avancées ont été enregistrées au cours des derniers jours dans la dernière zone de l'est de la Syrie occupée par Daech», a réagi un porte-parole du ministère dans un communiqué. La France, quant à elle, «reste militairement engagée en Syrie», a déclaré la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau. «Pour le moment bien sûr, nous restons en Syrie», a déclaré la ministre sur la chaîne d'information en continu CNEWS, interrogée sur le retrait américain annoncé par le Président Donald Trump, à la surprise générale. Les Présidents turc et iranien, dont les pays sont des acteurs clés en Syrie, ont entamé jeudi à Ankara des entretiens portant notamment sur le conflit qui ravage ce pays, au lendemain de la décision de Washington d'en retirer ses troupes. 

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