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Leadership féminin, encore du pain sur la planche

La femme marocaine a prouvé, au fil du temps, qu’elle a toutes les compétences de leadership. Elle s’est imposée dans différents domaines liés, entre autres, à l’emploi, à l’éducation et à l’entrepreneuriat. Elle continue, toutefois, à faire face à différents obstacles en raison notamment de la discrimination et des stéréotypes.

Leadership féminin, encore du pain sur la planche
Toute femme est invitée à travailler sur elle-même pour développer ses capacités de leadership et continuer à avancer, en dépit des obstacles rencontrés.

Le débat sur le leadership féminin revient chaque année. À l’approche de la fête internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars, les initiatives se multiplient : des conférences, des rencontres et même des formations sont organisées afin d’évaluer la place qu’occupe la femme marocaine dans le monde du travail. Entre ceux qui croient au leadership féminin et ceux qui y voient un simple effet de mode, une réalité s’impose : la place de la femme marocaine s’améliore de plus en plus. Rien que cette année, sept femmes ont présidé le Forum économique annuel qui a eu lieu du 22 au 26 janvier. Cela traduit la place croissante des femmes au sein des institutions.
Aussi, la dernière Décision Royale de permettre aux femmes d’exercer le métier de Adoul constitue un bel exemple. À cela s’ajoute la présence de la femme dans plusieurs postes de responsabilité et de management en entreprise. «Aujourd’hui, on voit qu’il y a des directrices ressources humaines, des managers d’équipes de travail ou même des femmes entrepreneures, ce qui est bien», souligne Meryem Benslimane, consultante en développement des compétences et en ressources humaines. Et d’ajouter qu’au-delà de la formation et des compétences techniques, la femme est dotée d’une certaine intelligence émotionnelle lui permettant de s’affirmer en tant que leader.
«Aujourd’hui, plus que jamais, l’intelligence émotionnelle l'emporte sur le quotient intellectuel, encore faut-il que cette intelligence soit bien utilisée par la femme», déclare Meryem Benslimane. Et de préciser que l’intelligence émotionnelle ne doit pas être confondue avec la sensibilité qui «peut par contre déclencher une réaction négative et éloigner la femme de la performance». C’est dire que la femme dispose de tous les moyens pour s’affirmer en tant que leader. Toutefois, il y a lieu de souligner qu’au Maroc, les femmes doivent aussi faire face à de nombreux défis qui entravent leur participation économique. Nombreuses sont en effet les femmes qui n’arrivent pas à se faire une place en entreprise à cause, entre autres, de la discrimination liée au genre et des stéréotypes. En témoignent les chiffres du rapport de 2016 du Haut Commissariat au Plan (HCP) intitulé «La femme marocaine en chiffres». Selon les statistiques du HCP, le taux d’emploi de la population féminine âgée de 15 ans et plus s’est établi à 22,2% en 2015, alors que chez les hommes, ce taux était de 64,8%. C’est dire qu’il y a encore des efforts à consentir pour faire face à la discrimination liée au genre au Maroc. C’est aussi l’affaire des femmes. Les lois et les champs d’application sont nécessaires, certes, mais toute femme est invitée à travailler sur elle-même pour développer ses capacités de leadership et continuer à avancer, en dépit des obstacles rencontrés. 

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