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L'émissaire de l'ONU appelle à une résolution sur la cessation des hostilités

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a appelé jeudi le Conseil de sécurité à adopter une résolution sur la cessation des hostilités dans la Ghouta orientale où plus de 300 civils sont morts depuis dimanche. Treize hôpitaux où Médecins sans frontières intervient ont été bombardés ces trois derniers jours dans cette région, bastion rebelle près de Damas pilonné par l'armée syrienne.

L'émissaire de l'ONU appelle à une  résolution sur la cessation des hostilités
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura (au centre), a dit espérer jeudi que le Conseil de sécurité puisse adopter une résolution sur un arrêt des violences à la Ghouta orientale. Ph. Reuters

Treize hôpitaux et cliniques où Médecins sans frontières (MSF) est présent ont été «frappés, endommagés ou détruits ces trois derniers jours», indique l'ONG dans un communiqué. MSF a également alerté sur le bilan humain dans la Ghouta orientale. Alors qu'au 18 février, celui-ci atteignait depuis le début de l'année les 1.600 blessés et plus de 180 morts dans les hôpitaux où MSF intervient, en «à peine 2 jours et demi» (entre le 18 et le 21 février), les bombardements et pilonnages y «ont fait au moins 1.285 blessés et 237 morts». «Ce n'est qu'un bilan partiel des conséquences des bombardements, puisqu'il n'inclut pas les établissements où MSF n'intervient pas et que le nombre de victimes augmente d'heure en heure», a-t-elle ajouté. Le coordinateur régional du bureau des affaires humanitaires de l'ONU pour la Syrie s'était dit «consterné et attristé par les informations faisant état d'attaques horribles contre six hôpitaux de la Ghouta orientale au cours des dernières 48 heures, causant des morts et des blessés, et privant plusieurs milliers d'hommes, femmes et enfants de services de santé de base dans l'enclave assiégée». L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a appelé jeudi le Conseil de sécurité à adopter une résolution sur la cessation des hostilités dans la Ghouta orientale. «Je l'espère, mais ce sera difficile. C'est extrêmement urgent», a-t-il estimé dans une déclaration à la presse à Genève. L'armée syrienne a lancé, le 18 février, une campagne aérienne meurtrière contre la Ghouta orientale, dernier bastion contrôlé par les rebelles près de Damas que le régime de Bachar Al-Assad cherche à reconquérir. En quatre jours, quelque 310 personnes ont péri et plus de 1.400 blessés dans cette enclave, où sont assiégés 400.000 habitants. D'autre part, la Russie a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité jeudi pour examiner la «situation complexe» en Syrie. «Il y a des terroristes là-bas que l'armée syrienne combat et ces terroristes pilonnent Damas», a affirmé l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia. La Suède et le Koweït ont, de leur côté, réclamé un vote «aussi rapidement que possible». À la demande des deux pays, l'organe exécutif de l'ONU devrait examiner un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours pour permettre la livraison d'aide humanitaire et des évacuations médicales. La campagne militaire du régime a fait au moins 335 morts parmi les civils, dont près de 79 enfants et 50 femmes, et plus de 1.700 blessés, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). 

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