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Les entrepreneurs citoyens ont le devoir de prendre part au changement et d’assurer un avenir meilleur aux générations futures. Les participants à la conférence internationale du Réseau mondial «Thinkers and Doers» à Essaouira sont unanimes sur ce point. S’étant déroulée en fin de semaine dernière, la rencontre qui a réuni une centaine d'experts, d'entrepreneurs, de décideurs et d'intellectuels a été placée sous le thème des «états généraux des entreprises et des entrepreneurs citoyens». Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture de cet événement placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et du Président français, Emmanuel Macron, le conseiller du Souverain et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, a fait savoir que «les entreprises et les entrepreneurs citoyens peuvent et doivent être des acteurs pour aider à changer la donne et préparer d'autres lendemains aux générations de demain».
Poursuivant son intervention, M. Azoulay a mis en avant le concept de «ville citoyenne» comme c’est le cas pour la ville d’Essaouira. «Ici à Essaouira, nous avons une autre forme de citoyenneté. Nous n'avons pas de grandes entreprises qui sont réunies pour vous démontrer leur citoyenneté en mode souiri, mais il y a un autre grand projet, celui d'Essaouira ville citoyenne», a-t-il souligné. Dans le même sens, M. Azoulay a rappelé qu’Essaouira est une ville citoyenne à l'origine qui a voulu construire sa renaissance par l'éthique et par la responsabilité.
Intervenant également lors de la cérémonie d’ouverture, la fondatrice et coprésidente de «Thinkers and Doers», Amandine Lepoutre, s’est interrogée, quant à elle, sur la manière de faire le tri entre les modèles à suivre et de mesurer le succès ou l’échec des transformations engagées actuellement dans le monde. L’intervenante a mis en avant également l'importance scientifique et académique de la Conférence d'Essaouira, «véritable cadre de réflexion et d'action pour préparer des éléments de réponse, à même de faire grandir le mouvement des entreprises qui ont fait le choix de grandir et d’agir autrement», selon ses affirmations.
De son côté, la présidente de l'Université Zayed et ancienne ministre de la Tolérance aux Émirats arabes unis, Sheikha Loubna Al Qasimi, a rappelé que «la Conférence d'Essaouira offre à tous les intervenants l'opportunité de débattre en vue d’adopter les mesures nécessaires pour parvenir à un changement positif». Plaidant en faveur de la conjugaison des efforts de tous en vue de la promotion et la consolidation du mouvement des entreprises citoyennes, la responsable émiratie a souligné que cette conférence est une occasion de penser une approche citoyenne impliquant l'ensemble des acteurs concernés.
La conférence d’ouverture a été en outre marquée par l’intervention de la directrice du Centre pour l'entrepreneuriat, les PME, les régions, et les villes au sein de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), Lamia Kamal-Chaoui, du PDG du groupe OCP, Mostafa Terrab, ainsi que du secrétaire d’État chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Othman El Ferdaous.
Pour rappel, la conférence d’Essaouira a été organisée suite à un partenariat de la plateforme de rencontres internationales et un accélérateur de changement «Think and Do tank» avec l'Association Essaouira-Mogador, le Groupe OCP, et la CDG. Après deux journées de rencontres, d’ateliers et de débats, la conférence s’est clôturée avec la formulation d’une série de recommandations «vouées à inspirer et proposer des méthodes pour agir» selon les organisateurs. Ces recommandations alimenteront le document final de cette conférence et qui sera baptisé «Déclaration d'Essaouira».
