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L’inflation revue à la baisse pour 2018, le déficit budgétaire à la hausse

Bank Al-Maghrib table sur une croissance du PIB de 3,5% en 2018 contre 3,6% annoncés en juin dernier, sous l'effet d'une hausse de 5,1% de la valeur ajoutée agricole et de 3,3% des activités non agricoles. La Banque centrale, qui maintient inchangé le taux directeur à 2,25%, a revu à la baisse l’inflation de 30 points de base à 2,1% pour cette année. Le déficit budgétaire, lui, se creuserait, à 3,7% du PIB, contre 3,4% pronostiqués en juin.

L’inflation revue à la baisse pour 2018,  le déficit budgétaire à la hausse

Statu quo sur le taux directeur et prévisions d'inflation et de croissance ajustées. À l’issue de son conseil, qui a tenu le 25 septembre à Rabat sa troisième réunion trimestrielle de l’année, Bank Al-Maghrib table sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 3,5% en 2018, contre 3,6% annoncés en juin dernier. Pour 2019, les prévisions de croissance restent inchangées à 3,1%. Cette évolution s’explique par «la valeur ajoutée agricole qui s’accroîtrait de 5,1% cette année puis connaîtrait, sous l’hypothèse d’une campagne agricole normale, un recul de 1,6% en 2019». En revanche, les activités non agricoles poursuivraient leur redressement, avec une croissance de 3,3% en 2018 et de 3,7% en 2019. En outre, Bank Al-Maghrib a revu à la baisse l’inflation en 2018 et 2019, respectivement de 30 et 20 points de base. «Le Conseil a noté, qu’après avoir évolué à des niveaux faibles en 2017, l’inflation a été en hausse sensible au cours des six premiers mois de l’année 2018, tirée par le renchérissement des produits alimentaires à prix volatils et des produits réglementés. Elle devrait connaître une décélération au cours de ce second semestre pour terminer l’année sur une moyenne de 2,1%. En 2019, avec la dissipation de ces chocs, elle reviendrait à 1,2%», indique la Banque centrale. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, continuerait à évoluer à des niveaux modérés, avoisinant 1% en 2018 et 1,2% en 2019. À noter que l’institution table sur la baisse des cours mondiaux de pétrole à une moyenne de 63,8 dollars le baril en 2019, après 69,8 en 2018. Ces prévisions ne sont pas en phase avec celles des experts internationaux qui prévoient une augmentation à plus de 80 dollars le baril, voire 100 dollars, sachant que le baril avait atteint lundi dernier 81 dollars, son plus haut niveau depuis novembre 2014. 

Sur le volet des finances publiques, eu égard à son évolution à fin août, BAM a revu à la hausse le déficit budgétaire à 3,7% du PIB en 2018, contre 3,4% annoncés en juin dernier. En 2019, ce déficit reviendrait à 3,3% du PIB, sous l’hypothèse de la poursuite des efforts de maîtrise des dépenses et de mobilisation des ressources.
Pour ce qui est de l’évolution monétaire, Bank Al-Maghrib affirme que le cours du dirham s’est apprécié de 1,9% contre l’euro sur les 8 premiers mois de l’année et s’est déprécié de 0,9% vis-à-vis du dollar américain. «Dans ces conditions, le taux de change effectif s’est apprécié, au cours du deuxième trimestre de 1,4% en termes nominaux et de 0,9% en termes réels», est-il souligné. Quant aux taux débiteurs, ils ont enregistré une baisse trimestrielle de 7 points de base, tirée par celle des taux appliqués aux entreprises, avec en particulier un recul de 31 points pour les prêts accordés aux très petites, petites et moyennes entreprises. En revanche, les taux appliqués aux particuliers ont connu une hausse de 31 points.  Les prévisions pour le crédit bancaire au secteur non financier restent inchangées. Il devrait terminer l’année sur une hausse de 4% et s’accélérer légèrement à 4,5% en 2019.

Pour ce qui est des comptes extérieurs, Bank Al-Maghrib anticipe une progression de 8,2% en 2018 et de 6,8% en 2019 des exportations. Les importations, elles, augmenteraient de 7,3% cette année avant de ralentir à 3,4% en 2019. Tenant compte d’entrées de dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) prévues à 4,8 milliards de DH cette année et 2,1 milliards l’année prochaine, le déficit du compte courant se creuserait à 4% du PIB en 2018 avant de s’atténuer à 3,7% en 2019. Les réserves internationales nettes se stabiliseraient à près de 240,8 milliards de DH à fin 2018 et atteindraient 252,3 milliards un an après. Leur couverture en mois d’importations de biens et services se situerait ainsi à 5 mois et 10 jours puis à 5 mois et 18 jours respectivement. 

 

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