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L’interopérabilité dans les starting-blocks

Les préparatifs pour l'opérationnalisation de la solution nationale de paiement mobile s’accélèrent. Si les premières offres sont en cours de lancement en interne par différents acteurs, l’interopérabilité- entre les différents services m-payment mis en place au niveau national- sera testée au plus tard en juin 2018.

L’interopérabilité dans les starting-blocks
Une fois le test de l’interopérabilité réussi, le paiement mobile sera officiellement lancé comme une solution nationale. Cette étape doit intervenir avant septembre 2018.

Dernière ligne droite avant le démarrage du paiement mobile au Maroc. Si les premières offres sont en cours de lancement par les acteurs (banques, télécoms…), l’interopérabilité des systèmes des différentes offres sera testée au plus tard en juin 2018, selon une source proche du dossier. L’interopérabilité est la capacité qu’ont les usagers à échanger de l’argent via des solutions offertes par différents fournisseurs/acteurs de paiement mobile. Pour le paiement mobile (également appelé m-payment ou Mobile Payment), le principe de l’interopérabilité entre intervenants a été accepté, à l’issue de longues négociations entre les différentes parties prenantes. Une fois le test de l’interopérabilité réussi, le paiement mobile sera officiellement lancé comme solution nationale. Cette étape doit intervenir avant septembre 2018, selon les milieux bancaires. Avant d’y arriver, différents acteurs planchent sur le test de leur solution en interne ainsi que la mise en place progressive de l’écosystème. C’est le cas notamment d’Attijariwafa bank, BCP, BMCE Bank of Africa et CIH Bank. Début avril, le top management de BMCE Bank a déclaré que sa solution était fin prête et qu’elle était en test, en partenariat avec un client qui a un réseau de distribution. Pour CIH Bank, la promotion de sa solution auprès des clients est dans les starting-blocks. Des comptes mobiles devront être proposés aux 
particuliers et commerçants. Ils permettront, entre autres, le transfert d'argent entre utilisateurs via le mobile et le payement des commerçants, clients de la banque. Au Maroc, ce sont surtout les banques qui se positionnent sur ce marché, au vu de l’importance du potentiel de ce dernier pour la bancarisation des populations et la canalisation des dépôts : deux activités qui étaient jusque-là leur apanage. Cependant, le marché devra être animé par plusieurs acteurs dont des établissements de paiement et des sociétés télécoms. Rappelons que le projet de «solution nationale de paiement mobile», a été initié par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), dans l'optique d’encourager l’utilisation des paiements électroniques et de réduire la circulation du cash, jugé coûteux, tout en favorisant l’inclusion financière. Un comité stratégique - regroupant, outre BAM et l’ANRT, les principales banques de la place, les trois opérateurs télécoms, les ministères des Finances et de l’Industrie - a été mis en place pour piloter ce projet. Ce comité a été chargé de définir les principales règles de place nécessaires au bon fonctionnement des opérations inter-opérées, de mener la syndication et d’affiner le modèle économique de la solution nationale pour qu'elle soit largement diffusée et à bas coût. Les travaux menés ont permis d’identifier les premiers flux des transactions qui pourraient être dématérialisées : versement des prestations sociales de faibles montants, transferts nationaux entre particuliers de faibles montants également, achats des particuliers dans le commerce de détail, paiement de factures de services en réseau, achat de recharges téléphoniques et paiement des fournisseurs par les commerçants de détail.

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