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Les Lions de l’Atlas marquent les esprits malgré leur élimination précoce

Après 20 longues années d’attente, l’équipe nationale du Maroc a retrouvé l’ambiance d’une Coupe du monde. Battus par l’Iran et le Portugal, sans avoir démérité, les Lions de l‘Atlas ont quitté le tournoi sur un match nul face à l’Espagne qui n’a pas laissé de place au doute : cette équipe méritait largement mieux et fera encore rêver ses supporters.

Les Lions de l’Atlas marquent les esprits malgré leur élimination précoce

Le billet de qualification en poche et avec le soutien de plus de 40.000 Marocains, l’équipe nationale du Maroc a rallié la Russie pour prendre part, pour la première fois depuis 20 ans, à la Coupe du monde de football. Il va sans dire qu’après 20 ans d’absence, l’attente et l’enthousiasme ont atteint des sommets inégalés jusqu’ici. Il ne faisait aucun doute que le niveau du groupe B où devait évoluer l’équipe nationale était très relevé, avec les ogres ibériques, l’Espagne et le Portugal, mais aussi la valeur sûre du football asiatique, l’Iran. Et c’est justement le «Team Melli», le premier adversaire des Lions, qui a été le bourreau des rêves marocains. Sans doute sous-estimée par une large partie du public, la formation coachée par Carlos Queiroz a tenu toute la partie, campée dans sa défense, avant de profiter d’une erreur tragique de Aziz Bouhaddouz dans le temps additionnel du match. Une désillusion pour beaucoup, motivée surtout par le bon rendement des coéquipiers de Mehdi Benatia. Mais le temps ne pardonne pas et il fallait tout de suite retrousser ses manches pour faire face à un défi encore plus grand.
Quelques jours plus tard, la sélection et ses supporters envahissaient la capitale Moscou et son fameux stade olympique Loujniki. L’hymne national, chanté à l’unisson dans les travées et sur le gazon, montrait au monde entier que les Marocains étaient capables des plus belles fresques et d’apporter leur soutien aux couleurs nationales où qu’elles soient brandies. Mais le football avait d’autres plans ce jour-là, comme ce but de Cristiano Ronaldo dès les premières minutes de jeu. Loin d’être découragés, les joueurs marocains repartent à l’assaut, mais sans trouver la brèche dans la défense lusitanienne. Au coup de sifflet final, la sentence était tombée : le Maroc est éliminé de la Coupe du monde. Il restait donc un match pour l’honneur, face à l’Espagne. Un voisin que l’on connaît tellement, mais qu’on n’affrontait presque jamais.

Ce 25 juin 2018 à Kaliningrad restera pourtant à jamais gravé dans la mémoire collective. Sans la pression de l’enjeu, les Lions de l’Atlas allaient jeter toutes leurs forces dans la bataille. C’est ainsi que la course de 40 mètres de Khalid Boutaïb vers les buts a fait palpiter les cœurs de millions de Marocains au rythme des foulées du grand gaillard. Boutaïb bat la défense et le gardien espagnols et déclenche une joie immense qui est allée de Tanger à Lagouira… ou plutôt de Kaliningrad à Lagouira. Les Espagnols égalisent, mais alors que le match tirait à sa fin, Youssef En-Nseyri remet les Lions devant avec, cerise sur le gâteau, un duel gagné face à Gérard Piqué et Sergio Ramos. Rien que ça. L’égalisation de Iago Aspas au bout du temps additionnel était presque anecdotique, mais symptomatique du sentiment d’injustice que nous avons tous vécu. Dès la fin de l’été, les Lions de l‘Atlas ont finalement repris leur activité, en se qualifiant pour la Coupe d’Afrique 2019, en battant notamment le champion en titre, le Cameroun. Ce qui promet de belles choses pour l’année qui commence. 

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