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Liquidité des entreprises : Vigilance au 2e semestre !

Dans son édition 2018, le Forum international du Risk Management, qui a démarré hier à Casablanca, fait la part belle aux risques de liquidités des entreprises. Les délais de paiement, dépassant souvent la limite légale, sont les premiers à être pointés du doigt.

Liquidité des entreprises : Vigilance au 2e semestre !
L’édition 2018 du Forum international du Risk Management prend fin aujourd’hui.

Les risques liés à la liquidité des entreprises sont à prendre au sérieux. Pour l’assureur-crédit Coface, «2017 a été une bonne année au Maroc, où les délais de paiement ont baissé. Cependant, depuis deux mois, nous avons constaté que ces délais se rallongeaient de nouveau. Ce constat est plus prononcé chez les 50 plus grosses entreprises du pays», a déclaré Fréderic Louat, Administrateur directeur général de Coface Maroc, lors de l’édition 2018 du Forum international du Risk management, qui a démarré hier à Casablanca. L’assureur-crédit n’est pas inquiet pour la solvabilité de ces mastodontes, mais pour les milliers d’entreprises dont elles dépendent. «Ces entreprises finissent toujours par régler leurs fournisseurs. Leurs fournisseurs, en revanche, doivent avoir suffisamment de souffle pour tenir le coup en attendant», explique Louat. Pour Coface, le risque de liquidité et le risque social, lié notamment à l’insuffisance de l’emploi et les résultats mitigés des politiques de lutte contre la corruption, sont les principales menaces auxquelles devra faire face le Maroc à partir du 2e semestre de cette année. «Les plus hautes instances du pays en sont heureusement conscientes», souligne Louat.

Le forum, qui prend fin aujourd’hui, a été l’occasion de revenir sur les outils utilisés par les banques pour estimer le risque de crédit. «C’est le risque qui pèse le plus dans une banque», a déclaré d’emblée Adil Ouazzani, responsable des systèmes de Risk management chez Attijariwafa bank. En gros, les banques ont huit classes de risque (de A à H, ce dernier étant le plus élevé). Chaque client fait obligatoirement partie d’une de ces classes. Ce classement est réalisé sur la base de plusieurs données, collectées de différents canaux, organisées et traitées afin de mesurer avec le plus de précision possible les risques de défaut des clients. Pour décider de l’octroi ou non d’un crédit à une entreprise, «les banques se basent en principe sur des données internes : historiques clients, comportements des comptes et des clients, incidents et autres», précise Ouazzani. D’autres données peuvent s’ajouter comme la réputation de l’entreprise sur les réseaux sociaux. Les banques doivent également prendre en considération des risques externes à l’entreprise cible, comme les délais de paiement de ses clients.  Elles se retrouvent donc devant de nouveaux challenges. À commencer par celui de la digitalisation des processus de récolte et de traitement de ces données. Ceci implique qu’elles devront améliorer leurs capacités analytiques, en investissant, entre autres, dans des applicatifs métiers sur mesure capables de gérer des flux massifs de données. 

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