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L’IRES met en avant le rôle que le Maroc est appelé à jouer dans le triangle stratégique Amérique latine-Europe-Afrique

Intervenant à l’occasion de la septième Rencontre «Triangle stratégique : Amérique latine/Caraïbes-Europe-Afrique», le directeur de l’Institut Royal des études stratégiques (IRES) a mis l’accent sur le positionnement du Royaume à proximité de l’Europe, son enracinement en Afrique et sa vision vis-à-vis de l'Amérique latine.

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Le Maroc a un rôle très important à jouer dans le triangle stratégique Amérique latine-Europe-Afrique, a souligné lundi à Lisbonne le directeur de l’Institut Royal des études stratégiques (IRES), Mohamed Tawfik Mouline. M. Mouline qui intervenait à l’occasion de la septième Rencontre «Triangle stratégique : Amérique latine/Caraïbes-Europe-Afrique» a dans ce sens mis l’accent sur le positionnement du Royaume à proximité de l’Europe, son enracinement en Afrique et sa vision vis-à-vis de l'Amérique latine. «Nous avons déjà des accords avec l’Europe, notamment le statut avancé, en plus de cette perspective d’un accord de libre-échange complet et approfondi qui va renforcer davantage les relations entre le Maroc et l’Europe», a-t-il noté.
En Afrique, a-t-il poursuivi, il y a une forte présence des opérateurs économiques marocains, ainsi qu’un grand nombre d’accords que le Royaume a signés, soulignant que Rabat est déterminé à assumer un rôle très important au niveau du développement autonome du continent africain. Pour ce qui est de l’Amérique latine, M. Mouline a mis l’accent sur la visite de S.M. le Roi Mohammed VI en 2004 qui a jeté les jalons de la coopération entre le Royaume et les pays de ce continent, citant comme exemple le Brésil, qui est un client très important pour l’Office chérifien des phosphates (OCP) au même titre que l’Inde, particulièrement en ce qui concerne l’exportation des fertilisants. «Il est clair que les relations commerciales aujourd’hui sont en dessous de leur potentiel», a-t-il dit, notant toutefois que le Maroc et les pays de l’Amérique latine sont en train de travailler ensemble pour développer les relations de coopération et exploiter ce potentiel qui est très important. Le DG de l’IRES a d’autre part avancé que les trois régions qui forment le triangle stratégique ont un grand poids sur le plan géopolitique, économique et démographique. L’Europe est une région développée, l’Amérique latine est en pleine émergence tandis que l’Afrique constitue aujourd’hui le continent de l’espoir, eu égard aux opportunités qui se présentent dans ce continent sur tous les plans, notamment économique et celui du développent humain. Il a aussi souligné que la coopération entre les trois régions est très prometteuse, relevant cependant que les défis sont très nombreux dans ce sens, particulièrement sur les plans géopolitique, économique et humain. «À elle seule, l’Afrique représentera le quart de la population mondiale en 2050», a-t-il ajouté. Il faudrait aussi lutter contre les effets du changement climatique qui menacent non seulement la planète, mais l’humanité de façon générale, a-t-il noté.

Pour le directeur de l’IRES, «ce triangle est faisable à condition de mettre en place les institutions qu’il faut». Rappelant la Conférence des États africains riverains de l’Atlantique, une initiative que le Maroc avait lancée, M. Mouline a souligné l’importance de la dimension institutionnelle. Il faut mettre des structures ou un cadre organisationnel pour développer le dialogue entre les pays de ce triangle, harmoniser les politiques et explorer les champs de coopération dans ces trois régions, a-t-il conclu.
Les participants à cette conférence, animée par le président de l’IPDAL (Centro de Estudos da América Latina e Caribe), Paulo Neves, ont de leur côté énuméré les opportunités à saisir et les éventuels partenariats à nouer entre les différents pays du triangle. Ils ont de même évoqué les secteurs clés qui peuvent faire l’objet de coopération comme l’agriculture et l’industrie, eu égard aux atouts et potentialités naturelles et humaines énormes de ces trois régions qui partagent plusieurs aspects en commun, notamment culturels. 

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