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Deux listes en lice soutiennent les procédures de recours engagées par des journalistes de la MAP

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Les listes «Le Changement» et «Fidélité et responsabilité», en lice aux élections du Conseil national de la presse, prévues le 22 juin, ont exprimé leur soutien aux procédures de recours engagées par des journalistes de l'Agence marocaine de presse (MAP) portant sur la légitimité de certains membres de la Commission de supervision de ces élections, certaines conditions d'éligibilité et l'exclusion du vote des journalistes de la MAP exerçant à l'étranger.
Dans un communiqué conjoint publié vendredi, les représentants des deux listes ont fait part de leur soutien aux recours introduits par des journalistes de la MAP et exprimé leur pleine confiance dans la justice pour rectifier ce processus et mettre fin aux anomalies relevées. Les deux listes ont relevé qu'elles se réservaient le droit de prendre la position appropriée pour faire face à tout développement, y compris le recours à la justice administrative, de soumettre des pétitions à la Cour constitutionnelle ou encore le boycott de ces élections, tout en imputant au gouvernement la responsabilité totale des dysfonctionnements constatés.

Après avoir noté que cette position fait suite à la demande des journalistes qui exercent dans plusieurs villes du Royaume, dont Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech, Tanger, Oujda et Laâyoune, les deux listes ont déploré le fait que ces élections vont avoir lieu en vertu d’une décision de la Commission de supervision des élections et non pas en vertu d’un arrêté ministériel tel que requis par la loi. La Commission de supervision a exigé la carte de presse de l’année 2017 pour déterminer le corps électoral, sachant que les élections auront lieu en 2018, ont-elles regretté, soulignant que tous les journalistes contactés, y compris les journalistes rencontrés à Laâyoune, ont fait part de leur refus du mode de scrutin de liste bloquée (fermée) en tant que mode antidémocratique et anticonstitutionnel, qui exprime une volonté d’exclusion et choisi par des parties dont le souci est d'accaparer les sièges du Conseil par tous les moyens et voies. Elles ont en outre pointé du doigt le critère de 15 ans d’ancienneté obligatoire pour se porter candidat, qui exclut toute une génération, en ignorant les mutations profondes que connaît le secteur, particulièrement la presse électronique et les radios privées. Les deux listes ont déploré également l'exclusion par la Commission de supervision des journalistes travaillant dans des médias internationaux en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays arabes et ailleurs, ceux accrédités au Maroc et ceux en mission à l’étranger, notamment les reporters de l’Agence nationale MAP. Les signataires de ces deux listes ont par la suite fait observer que ces élections se déroulent dans des circonstances exceptionnelles en ce sens que la Commission n’a tenu compte ni du mois sacré du Ramadan et de l’Aïd al-Fitr, ni de la Coupe du monde en Russie qui est couverte par des dizaines de journalistes marocains, les privant ainsi de leur droit de vote. Dans ces circonstances, les deux listes appellent toutes les composantes du corps journalistique marocain à ne pas prêter attention aux positions et interprétations erronées adoptées par la liste concurrente et qui cherche à faire du contrôle et de la domination du champ médiatique un droit héréditaire.
Les listes «Changement» et «Fidélité et responsabilité» ont annoncé qu'elles étaient à la disposition des journalistes marocains, au Maroc comme à l'étranger, principalement les plus jeunes d'entre eux, afin d'ouvrir une nouvelle page qui rompt avec la logique qui les traite comme un corps électoral et qui les considère comme une frange sociale démunie utilisée pour servir des objectifs personnels. Elles ont rappelé dans ce cadre que le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), qui se considère comme «le syndicat le plus représentatif», n’était ni présent ni agissant lors des différentes étapes qui ont marqué l'évolution du champ médiatique marocain, public en particulier, citant à titre d'exemple la formation d’une coordination de trois syndicats au cours de la dynamique qu'a connue le Maroc au début de cette décennie et qui a été couronnée par l’adoption d’une nouvelle Constitution. Toute réforme touchant aux diverses composantes du secteur des médias, y compris les médias publics, doit rester loin des considérations idéologiques et des calculs politiciens et de l'agenda syndical, qui confond les intérêts généraux et personnels, ont-elles souligné. Compte tenu de tous ces éléments, une large frange des journalistes exprime son rejet catégorique du processus adopté pour la mise en place du Conseil national de la presse, ont souligné les deux listes. 

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