Le lixiviat cherche solution environnementale

Contrairement à ce qui se fait pour d'autres types d’effluents, le traitement du lixiviat, ce liquide hautement toxique généré par les déchets ménagers, «n’existe pas». C'est la conclusion d'une conférence intitulée «Quelles solutions à la problématique du lixiviat au Maroc ?» donnée par le secrétariat d’État au Développement durable au dixième Salon Pollutec à Casablanca.
Si la gestion raisonnée des 800.000 m3 de lixiviat produits chaque année reste à trouver, les raisons du blocage sont en revanche nombreuses, en dépit du lancement du Programme national des déchets ménagers doté de 40 milliards de dirhams pour assurer, entre autres mesures, la collecte des déchets ménagers dans l'objectif d'atteindre un taux de 90% en 2020. «La complexité de lixiviat réside dans l’existence d’un pourcentage élevé de métaux lourds, ce qui rend le traitement très complexe et onéreux. D’où la nécessité du traitement primaire physico-chimique pour réduire au maximum les métaux lourds», souligne le secrétariat d’État au Développement durable dans sa note de présentation.
En plus des micropolluants organiques, ce «jus d'ordures» contient également des hydrocarbures, des composés minéraux et des métaux lourds à l’état de traces. «À la diversité des composés présents au sein du lixiviat, répond une diversité de procédés et de techniques particulières qui s’associent et se combinent pour arriver au résultat souhaité. Le souci principal actuellement est de trouver une solution de traitement du lixiviat in situ, très compétitive, efficace, fiable, satisfaisant aux normes de rejet et gérée directement par l’exploitant», indique la note du secrétariat d'État.
Actuellement, le ratio de production des déchets en milieu urbain est de 0,78 kg par habitant et par jour, alors que dans le périmètre rural ce ratio est de 0,33 kg. la quantité des déchets ménagers mis en centre d'enfouissement et de valorisation est de 6,31225 tonnes par an.