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Londres expulse 23 diplomates russes et gèle les contacts bilatéraux

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mercredi une série de sanctions contre la Russie, dont l'expulsion de 23 diplomates et le gel des contacts bilatéraux, jugeant Moscou «coupable» de l'empoisonnement d'un ex-espion russe sur son sol. Le Kremlin a clamé qu'il «n'admet pas» les accusations «sans preuves» de Londres, et son porte-parole, Dmitri Peskov, a espéré «que le bon sens l'emportera».

Londres expulse 23 diplomates russes  et gèle les contacts bilatéraux
Theresa May, la Première ministre britannique, a dénoncé au Parlement, le 14 mars 2018, la «voie» choisie par Vladimir Poutine. Ph. AFP.

La Première ministre britannique Theresa May  a dénoncé devant le Parlement «un usage illégal de la force par l'État russe contre le Royaume-Uni"  jugeant Moscou «coupable» de l'empoisonnement d'un ex-espion russe sur son sol. L'escalade des tensions entre les deux pays intervient à quelques jours de l'élection présidentielle en Russie, dimanche, dont le Président Vladimir Poutine est le grand favori, et à quelques mois de la Coupe du monde de football en Russie. Theresa May a précisé à ce propos que Londres n'enverrait aucun représentant, diplomate ou membre de la famille royale, pour assister à la compétition. La Russie disposait jusqu'ici de 59 diplomates accrédités au Royaume-Uni. Les 23 diplomates expulsés ont «une semaine» pour quitter le territoire, a indiqué Theresa May. Le Kremlin a clamé de nouveau mercredi matin, peu avant l'annonce de ces sanctions, son innocence en soulignant qu'il «n'admet pas» les accusations «sans preuves» et les ultimatums de Londres.

Londres avait fixé un ultimatum pour que la Russie fournisse des explications à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l'agent innervant militaire utilisé, qui a expiré mardi à minuit. Les principaux alliés du Royaume-Uni, France, Union européenne, Allemagne, États unis, ont apporté leur soutien aux Britanniques. Retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc à Salisbury, Sergueï Skripal et sa fille, sont hospitalisés depuis dans un état «critique». Un policier qui était intervenu sur place reste lui aussi dans un état «grave» mais fait de «bons progrès», selon la police. Selon Theresa May, la substance utilisée appartient au groupe des agents toxiques «Novitchok», mis au point par la Russie à l'époque soviétique. L'un des «pères» des «Novitchok», Vil Mirzaïanov, qui vit désormais aux États-Unis, a affirmé que la Russie était le seul pays capable de produire et déployer un agent innervant aussi puissant. L'affaire a rappelé le cas de Litvinenko, ancien agent secret russe empoisonné au polonium-210 et mort à Londres en 2006, où la responsabilité russe avait été établie par un juge britannique. 

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