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Londres ouvert à une prolongation de la période de transition

La Première ministre britannique, Theresa May, n'a pas exclu jeudi une prolongation de «quelques mois» de la période de transition après le Brexit, prévu pour fin mars 2019, afin d'avoir un peu plus de temps pour parvenir à un accord avec l'Union européenne.

Londres ouvert à une prolongation  de la période de transition
La Première ministre britannique, Theresa May, s’adressant aux médias, lors d’un sommet européen à Bruxelles, le 17 octobre 2018. Ph. Reuters

«Une nouvelle idée a émergé et cette idée, à ce stade, est l'option de créer une période de transition de quelques mois», a dit la Première ministre britannique Theresa May, en arrivant au sommet des 28 de l'Union européenne (UE). Cette possibilité «ne devrait pas être utilisée», a-t-elle cependant nuancé alors que cette perspective devrait être critiquée par les partisans d'un Brexit dur. Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, avait suggéré de son côté que le Royaume-Uni puisse rester dans l'union douanière et le marché intérieur jusqu'à fin 2021, donc un an de plus que prévu initialement. Le face-à-face de la Première ministre britannique Theresa May mercredi avec ses 27 homologues s'était déroulé dans une bien meilleure atmosphère qu'il y a un mois à Salzbourg. Mais les deux parties n'avaient pu faire qu'un constat de leurs divergences persistantes. «Il n'y a pas eu assez de progrès enregistrés» ces dernières semaines pour convoquer un nouveau sommet en novembre, comme cela avait été envisagé pour boucler les négociations, avait expliqué une source européenne. La dirigeante britannique leur avait livré sa vision de l'état des négociations. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait pourtant appelé Mme May à faire preuve de «créativité» pour sortir de l'impasse autour du sort de la frontière entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, principale pomme de discorde. Prolonger la période de transition, pendant laquelle le Royaume-Uni restera dans le marché unique, ne règlerait pas la question de la frontière irlandaise. Mais cela donnerait plus de temps pour négocier un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni. Le but serait qu'un tel accord éloigne la perspective d'un recours au «filet de sécurité» («backstop») demandé par l'UE pour éviter le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande, afin de sauvegarder les Accords de paix de 1998. Cette solution, rejetée en l'état par Londres, prévoit de maintenir l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché unique, si aucune autre solution n'est trouvée. Londres, de son côté, propose de rester aligné sur les règles douanières de l'Union jusqu'à la signature d'un accord de libre-échange plus large, afin d'éviter le contrôle de marchandises aux frontières. Avec des négociations qui patinent et l'horloge qui tourne, le scénario d'une absence d'accord plane de plus en plus sur les discussions. Donald Tusk l'avait jugé «plus probable que jamais» dans son invitation au sommet adressée aux 27.                         

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