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L’ONU-Femmes Maghreb lance la campagne des 16 jours d'activisme

À l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l’ONU-Femmes Maghreb a lancé, samedi dernier à Rabat la campagne des 16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles.

L’ONU-Femmes Maghreb lance la campagne des 16 jours d'activisme
Le lancement de la campagne a eu lieu à Rabat avec la participation de nombreuses personnalités portant toutes des écharpes et rubans orange symbolisant un monde meilleur sans violence contre les femmes et les filles.

«Orangez le monde : #ÉcoutezMoiAussi», est le thème choisi cette année pour la Campagne mondiale annuelle «Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes». Comme chaque année, cette campagne des 16 Jours d’activisme a démarré le 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) et se poursuivra jusqu’au 10 décembre, journée des Droits de l’Homme marquant cette année le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Au Maroc, le lancement de cette campagne a eu lieu, samedi dernier à Rabat, avec la participation de nombreuses personnalités portant toutes des écharpes et rubans orange symbolisant un monde meilleur sans violence contre les femmes et les filles. «Nous lançons aujourd’hui la campagne mondiale de l’ONU pour lutter contre la violence faite aux femmes. Notre message cette année est “Écoutez la libération de la parole des femmes”. Il faut, en effet, écouter toutes ces femmes qui témoignent des violences qu’elles ont subies. Nous lançons ainsi un appel aux femmes pour qu’elles portent haut leurs voix et nous lançons aussi et surtout un appel aux hommes et aux garçons pour qu’ils luttent contre les violences faites aux femmes et aux filles pour que notre planète soit exempte de violence», a déclaré Leïla Rhiwi, représentante ONU-Femmes Maghreb lors du lancement de la campagne des 16 Jours. Cette campagne met en avant les voix des femmes et des filles qui ont survécu à la violence, celles qui défendent les droits des femmes jour après jour, et celles qui passent à l’action. «La campagne 2018 vise à mettre en avant les survivantes et survivants de violences et à amplifier leurs voix, qu’il s’agisse de femmes au foyer, d’écolières maltraitées par leur professeur, de secrétaires, de sportives ou de jeunes gens qui font un stage en entreprise. Elle les rassemble, partout dans le monde et dans tous les secteurs, au sein d’un mouvement mondial de solidarité. Elle lance un appel à mettre fin à la culture du silence, à écouter et à croire les personnes survivantes, et à les placer au centre de la riposte. Au lieu de mettre en cause la crédibilité de la victime, il faut dorénavant obliger les auteurs de violences à rendre des comptes», a souligné, de son côté, Phumzile Mlambo-Ngcuka, secrétaire générale adjointe des Nations unies et directrice exécutive d’ONU-Femmes, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Et d’ajouter que : «Les personnes qui se sont exprimées nous ont aidés à mieux comprendre à quel point le harcèlement sexuel est devenu la norme et est même justifié comme faisant inévitablement partie de la vie d’une femme. Son omniprésence, y compris au sein du système des Nations Unies, l’a aidé à faire figure d’inconvénient mineur et quotidien qui peut être ignoré ou toléré, seuls les événements vraiment horribles méritant que l’on se donne la peine de les dénoncer. Il faut mettre fin à ce cercle vicieux.
#ÉcoutezMoiAussi est donc également un appel pressant à l’application des lois. Il est profondément injuste que la grande majorité des auteurs d’actes de violence à l’égard des femmes et des filles ne soient pas inquiétés. Seule une minorité de cas sont signalés à la police ; un pourcentage encore plus faible se solde par une inculpation, et une petite partie seulement de ces cas aboutit à la condamnation du coupable». 


Les Chiffres alarmants de l’ONU

• 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
• Seulement 52% des mariées prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l’utilisation des contraceptifs et les soins de santé.
• Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire et plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine.
• 1 femme sur 2 dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012 ; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
• 71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.

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