Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

L'opposition en ordre dispersé

L'opposition en ordre dispersé

En convoquant des élections anticipées, Recep Tayyip Erdogan entend capitaliser sur ses succès militaires en Syrie et l'impréparation de l'opposition, mais les difficultés économiques et des craintes d'une dérive autoritaire supplémentaire peuvent rendre ce pari risqué, estiment des experts. M. Erdogan a annoncé mercredi que les scrutins présidentiel et législatif, initialement prévus le 3 novembre 2019, se tiendraient dans un peu plus de deux mois, le 24 juin. «Le Président turc veut montrer qu'il est le maître absolu de l'agenda politique» et joue de «l'effet de surprise» pour «maîtriser l'opposition», analyse Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie et Moyen-Orient de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Par le passé, «Erdogan n'était jamais enthousiaste à l'idée de convoquer des élections anticipées, suggérant que le parti au pouvoir était assez fort pour survivre jusqu'aux dates prévues. Cela pourrait bien ne plus être le cas», avance Berk Esen, professeur associé à l'Université Bilkent, à Ankara, évoquant des «élections de la panique». Si les partis d'opposition ne s'attendaient pas à la tenue d'élections si rapidement, ils ont néanmoins assuré être «prêts» pour relever le défi. Kemal Kiliçdaroglu, chef du principal parti d'opposition (CHP), a affirmé que son parti allait l'emporter, et la co-présidente du HDP, Pervin Buldan, a promis de répéter la surprise causée par son parti lors des élections législatives de juin 2015

Lisez nos e-Papers