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La majorité gouvernementale fera-t-elle les frais des discordances au sein du PJD ?

Les déclarations de Abdelali Hamidine, le président de la commission de l'enseignement et des affaires culturelles et sociales de la seconde Chambre et militant du PJD, n’auront pas plu au vice-secrétaire général du parti, Slimane El Omrani. Ce dernier trouve qu’elles vont à l’encontre de la Charte de la majorité gouvernementale.

La majorité gouvernementale fera-t-elle les frais  des discordances au sein du PJD ?
La cohésion de la majorité gouvernementale est souvent mise à mal par les rivalités partisanes.

Le Parti de la justice et du développement (PJD) passe par des moments difficiles depuis la nomination du gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. Cette situation, qui s’est traduite par plusieurs accrochages entre ses membres, se poursuit aujourd’hui et les réseaux sociaux s'en font de temps à autre l’écho. Cette fois c’est le vice-secrétaire général du parti qui vient de désavouer, à travers un post sur Facebook, le président de la commission de l'enseignement et des affaires culturelles et sociales à la seconde Chambre et militant du parti, Abdelali Hamidine. Coutumier du règlement de ses crises internes loin des médias, le PJD n’arrive visiblement plus à masquer ses querelles internes. Après l’épisode du ministre Mustapha Ramid contre la parlementaire Amina Maelainine, cette fois c’est au tour de vice-secrétaire général du parti, Slimane El Omrani, d’étaler en public les discordances entre dirigeants du parti. Dans son post, publié hier et repris par le portail officiel du PJD, le deuxième homme du parti a affirmé que les récentes déclarations de Abdelali Hamidine concernant le Parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), publiées également sur les réseaux sociaux, vont à l’encontre de la charte de la majorité. «Une charte qui permet à Hamidine d’occuper le poste de président d’une commission permanente au sein de la deuxième Chambre», a souligné M. El Omrani. La nouvelle sortie médiatique d’El Omrani intervient quelques heures seulement après un post du parlementaire du PJD publié sur Facebook dans lequel il s’interroge (faussement bien sûr) sur le «gain pour le pays de la participation d’un parti tel que le RNI au gouvernement», affirmant que la phase actuelle nécessite la composition d’un Exécutif politique et réformateur avec 25 ministres seulement. Ce qui sous-entend un gouvernement de quatre partis politiques selon le président de la commission d'enseignement et des affaires culturelles et sociales à la seconde Chambre. Il s’agit, selon lui, en plus du PJD, du Parti de l’Istiqlal, du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et du Mouvement populaire (MP). Dixit sans le RNI, l’UC et l’USFP.
Cette nouvelle anicroche n’est pas sans rappeler les sorties très virulentes de l’ancien chef du PJD dans lesquelles il attaquait frontalement le RNI. Ces sorties gênaient beaucoup le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, au point de compromettre les relations au sein de la majorité. C’est la raison pour laquelle une Charte de la majorité a été signée en janvier dernier à Rabat par les six partis de la coalition gouvernementale. Cette charte repose sur cinq principes fondamentaux que l'exécutif s'engage à respecter, à savoir l'approche participative, l'efficience, la transparence dans la gestion, la solidarité en matière de responsabilité et le dialogue avec les partenaires. Les partis de la coalition s’engagent, en vertu de ce document, à assurer la coordination, la cohésion, la défense commune et la solidarité pour que la majorité puisse assumer ses responsabilités constitutionnelles et politiques dans la gestion de la chose publique et améliorer l’efficacité et la productivité des institutions législatives.

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