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Malgré l’existence d’un cadre réglementaire, le problème de l'accessibilité demeure posé

Mettre en place un environnement favorable permettant aux personnes en situation de handicap d’améliorer leur autonomie et de participer pleinement à tous les aspects de la vie. Tel a été la thématique principale de la journée d’étude organisée jeudi à Rabat par le ministère de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social sur l'accessibilité des personnes handicapées. Cette rencontre était une occasion pour dresser le bilan des réalisations et identifier les défis qui restent à relever pour garantir une meilleure intégration de cette frange de la population au sein de la société.

Malgré l’existence d’un cadre réglementaire,  le problème de l'accessibilité demeure posé

Examiner les moyens d’améliorer l’accessibilité des personnes handicapées aux lieux et établissements publics était au centre d’une la journée d’étude organisée jeudi par le ministère de la Famille, de a solidarité, de l’égalité et du développement social. Cette rencontre à laquelle ont pris part des représentants des collectivités territoriales, des experts et des représentants de la société civile était une occasion pour évaluer les réalisations dans ce domaine. Intervenant à cette occasion, Bassima Hakkaoui a rappelé l’importance de la mise en place des infrastructures adéquates nécessaires pour toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et accéder librement et en sécurité à tous les lieux, services et activités. Évaluant les réalisations dans ce domaine, Mme Hakkaoui a indiqué qu’il existait encore des défis à relever pour améliorer la qualité de vie des personnes à besoins spécifiques au Maroc, soulignant que les personnes en situation de handicap peinent toujours à accéder aux services et aux infrastructures sociales économiques et culturelles et à bénéficier des services de transport à cause de l’absence d’accessibilité aussi bien d’ordre architectural que technologique. Une situation qui entrave selon la ministre la pleine participation de cette frange de la population à la vie active et l’amélioration de leur qualité de vie. Pourtant, souligne la même responsable, plusieurs mesures ont été mises en place pour améliorer l’accessibilité des personnes à besoins spécifiques. Ainsi, le Royaume a adopté en 2003, la loi 10-03, relative à l'accessibilité. Cette loi, qui s’inscrit dans une démarche globale, portant sur l'accessibilité relative à l’espace urbain, aux infrastructures architecturales, aux moyens de transport et de communication, a prévu un ensemble de mesures pour améliorer cette accessibilité. Par ailleurs, le décret d’application de ce texte promulgué en 2011 a fixé les conditions et les normes d’accessibilité. S’agissant de l’intégration de la question de l’accessibilité dans les politiques publiques, Mme Hakkaoui a indiqué que son département a prévu, dans le cadre de son plan stratégique 2017-2021, un programme national visant à mettre en place «des villes accessibles». Cette feuille de route vise ainsi à lever tous les obstacles physiques qui entravent l’accès des personnes en situation de handicap aux services et freinent leur intégration dans la société. Ainsi, ce programme prévoit concrètement de renforcer le partenariat entre le ministère et les collectivités territoriales en vue d’établir un diagnostic précis des besoins des villes en infrastructures d’accessibilité en vue d’engager par la suite les travaux d’aménagement nécessaires pour améliorer l’accessibilité de cette frange de la population aux différents services. Le même programme prévoit également des activités pour sensibiliser les acteurs locaux. Il convient de rappeler que la Convention internationale relative aux droits des  personnes handicapées que le Maroc a ratifiée en 2007 et son protocole facultatif qu’il a signé en 2009 a introduit deux principes fondamentaux concernant la notion d’accessibilité. Il s’agit de la notion de l’aménagement raisonnable qui repose sur l’intégration des modifications et des ajustements nécessaires et appropriés aux infrastructures sans charges disproportionnées ou indues. Le deuxième principe prévoit une conception universelle des équipements et des services qui doivent être conçus de manière à pouvoir être utilisés par tous, dans la mesure du possible, sans adaptation ni conception spéciale. 

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