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Un manque à gagner de 160 trillions de dollars selon la Banque mondiale

C'est un fait. Les femmes gagnent moins bien leur vie que les hommes. Une situation que la Banque mondiale regrette, estimant les pertes pour l’économie mondiale à 160.000 milliards de dollars.

Un manque à gagner de 160 trillions  de dollars selon la Banque mondiale
La contribution des femmes au capital humain d’un pays ne ressort qu’à 38% en moyenne.

160 trillions de dollars. C’est ce que coûtent les écarts de revenus entre les hommes et les femmes aux économies de 141 pays étudiés dans un nouveau rapport du groupe de la Banque mondiale, soit 23.620 dollars par personne en moyenne. Le rapport analyse le coût économique des inégalités hommes-femmes en termes de pertes de capital humain, précise l’institution de Bretton Woods. «Le monde se prive de 160.000 milliards de dollars à cause des inégalités de rémunération entre hommes et femmes. Ce chiffre vient rappeler aux dirigeants mondiaux qu’ils doivent agir maintenant et avec détermination pour investir dans des politiques qui favorisent l’accès des femmes à des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et qui plaident en faveur de l’égalité salariale», a alerté la DG de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva. Sur le plan des revenus comme sur celui de la participation à la population active, les femmes sont pénalisées par rapport aux hommes dans la quasi-totalité des pays du monde. La contribution des femmes au capital humain d’un pays ne ressort qu’à 38% en moyenne. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, cette contribution représente au maximum un tiers de la richesse du capital humain. Le manque à gagner lié à ces inégalités de rémunération varie selon les régions. Les pertes les plus importantes (entre 40.000 et 50.000 milliards de dollars) sont observées en Asie de l’Est/Pacifique, en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe/Asie centrale. Au Moyen-Orient/Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, les chiffres tournent respectivement autour de 3.100 milliards et 2.500 milliards de dollars. Selon le rapport, des programmes et des politiques facilitant l’accès des femmes au travail, aux infrastructures de base et aux services financiers, de même que leur contrôle sur les terres, pourraient conduire à la parité des revenus. «À l’échelle mondiale, le capital humain représente désormais les deux tiers de la richesse des nations, loin devant le patrimoine naturel et les autres formes de capital. Le niveau de richesse du capital humain à l’échelle planétaire est inférieur d’environ 20% environ à ce qu’il pourrait être, car les femmes gagnent moins bien leur vie que les hommes», souligne Quentin Wodon, économiste principal au sein du groupe de la Banque mondiale et auteur du rapport.

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