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Le Maroc entame ce mardi des discussions bilatérales avec Horst Kohler, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, dans le respect des principes et des fondamentaux de la position nationale

À moins de deux mois de l’adoption par le Conseil de sécurité de sa résolution concernant la question du Sahara marocain, le Maroc entame ce mardi des discussions bilatérales avec Horst Kohler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies. Mais au préalable, le Royaume a tenu à dresser le cadre des pourparlers en rappelant les principes et les fondamentaux de la position nationale dans ce conflit monté de toutes pièces.

Le Maroc entame ce mardi des discussions bilatérales avec Horst Kohler, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, dans le respect des principes et des fondamentaux de la position nationale
Ph. Archives

Une délégation marocaine se rend ce mardi à Lisbonne, pour des discussions bilatérales avec Horst Kohler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara marocain. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, rendu public en fin de la semaine dernière, la délégation marocaine, conduite par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, comprend, également Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, et Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab.
La participation de la délégation marocaine à cette rencontre bilatérale, à l’invitation de l'envoyé personnel, s'inscrit dans le cadre de la coopération constante du Maroc avec l'ONU pour parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain. En effet, dans un discours adressé à la Nation le 5 novembre dernier à l’occasion du 42e anniversaire de la Glorieuse Marche verte, S.M. le Roi 
Mohammed VI avait réitéré l’engagement du Maroc à «adhérer à la dynamique actuelle voulue par Son Excellence Monsieur Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies et à coopérer avec son Envoyé personnel».
Selon le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, durant cette réunion bilatérale, la délégation marocaine sera guidée par les principes et les fondamentaux de la position nationale tels que soulignés dans le Discours Royal du 5 novembre dernier. En tête de ces principes, comme l’avait précisé S.M. le Roi, le respect de l’intégrité territoriale du Royaume. En effet, aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité.

Autre principe sur lequel le Maroc ne compte pas transiger : le processus de règlement de ce conflit monté de toutes pièces est du ressort exclusif du Conseil de sécurité de l’ONU. En conséquence, aucune organisation ou instance régionale n’est habilitée à s’y immiscer, à proposer une solution ou une quelconque médiation. Ce point été rappelé par le Souverain dans le même discours dans les termes les plus clairs, en exigeant «le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel ; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement».
Troisième principe à ne pas piétiner lors des discussions et non des moindres : le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.
Fort de ses droits légitimes sur ses territoires sahariens, le Maroc ne saurait accepter par ailleurs une quelconque déviation des paramètres du processus politique tels que définis depuis 2007 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour le Royaume, ce processus doit être guidé par le «réalisme et l’esprit de compromis», et il doit surtout prendre en considération les efforts déployés par le Maroc depuis 2006, et tenir compte de la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie. Car le Maroc, qui refuse de rester otage des machinations ourdies par les autres parties de ce conflit, s’est engagé pleinement dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée au Sahara, comme prélude à l’Autonomie. En lançant dans ses provinces du Sud un nouveau modèle de développement, avec une enveloppe budgétaire de près de 8 milliards de dollars, le Royaume estime que le développement de cette région ne doit en aucun cas attendre la fin du processus de règlement, dont la voie d’aboutissement est manifestement obstruée par certains acteurs régionaux. 

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