Le Maroc, un exemple à suivre selon la BAD

C’est la Banque africaine de développement (BAD) qui le confirme. Le Maroc est un modèle de réussite dans la marche vers l’électrification du continent africain d’ici à 2023. Selon l’institution panafricaine, le Royaume est un exemple qui pourrait inspirer d’autres pays dans le continent. «En moins de 20 ans, le Maroc a accompli des progrès extraordinaires pour électrifier l’ensemble du pays, notamment les régions rurales. L’électrification rurale du pays est ainsi passée de 18% au milieu des années 1990 à quasi 100% aujourd’hui», relève la BAD.
En effet, grâce à son Programme d’électrification rurale global (PERG) auquel la Banque a contribué avec un financement de 155 millions d’euros, le Royaume a relevé le défi d’électrifier près de 100% des zones rurales. «Fin 2017, ce sont quelque 12,7 millions de Marocains qui avaient été raccordés au réseau grâce au PERG, lancé en 1995. Et qui ont vu leur vie bouleversée par l’arrivée de l’électricité», souligne la BAD.
La Banque rappelle, par ailleurs, que le 
Maroc, qui est déjà connecté à l’Espagne par des câbles sous-marins, a décidé d’une deuxième interconnexion électrique, face à la saturation de la première. Objectif de ce projet : doubler la capacité de transit de l’interconnexion entre les deux pays en la faisant passer à 1.400 mégawatts (MW). «Là encore, la Banque a apporté son soutien au projet, avec un financement de 80 millions d’euros». La Banque souligne en outre l’important programme d’investissement du pays dans les énergies renouvelables. «Inaugurée en 2010, la centrale de Aïn Béni Mathar est une centrale à cycle combiné utilisant à la fois le gaz naturel et l’énergie solaire, d’une capacité de 472 MW. Fait notable, ce projet a été la toute première expérience dans l’énergie solaire de la Banque africaine de développement, qui a travaillé en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial et l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE). La Banque a financé les deux tiers du coût du projet, y contribuant à hauteur de 187,85 millions d’euros», rappelle la BAD.